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THE BUSINESS STREET 2013

Le consommateur au centre du jeu pour une stratégie VOD (vidéo à la demande) réussie

par 

- Les attentes sans cesse croissantes des consommateurs poussent les producteurs, distributeurs et opérateurs à trouver de nouvelles stratégies qui profitent à tous

Le consommateur au centre du jeu pour une stratégie VOD (vidéo à la demande) réussie

L'édition 2013 de The Business Street, le volet économique du Festival International du Film de Rome a porté une attention particulière aux nouveaux modèles de distributions numériques et plus spécialement à la Vidéo à la demande. La première partie du débat, "L'ère de la distribution numérique : De nouveaux modèles de diffusions des films et de leur consommation» qui s’est tenu le 14 novembre à la Casa del Cinema, a tenté de déterminer si ces nouveaux modèles sont capables de devenir une source première de revenu pour les ayants droits, et si ceux-ci représentent une opportunité supplémentaire importante pour les réalisateurs indépendants de trouver leur public.

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Dans ce débat animé par Alain Modot (Media Consulting Group), étaient présents Von W. Johnson (VJA Consulting), Erik Lambert (The Silverlining Project), John Von Thaden (Magnolia Pictures), Emmanuel Joly (Europe Créative - MEDIA European Commission), Ross Fitzsimons (Curzon) et Nicola Allieta (Under the Milky Way). Bien qu’ils viennent de réalités et d’industries différentes, tous ont convenu qu’une stratégie de distribution réussie, qu’elle soit numérique ou traditionnelle, se doit de mettre le consommateur au centre et tenter de satisfaire ses besoins et ses goûts. Pour cela, des programmes de hautes qualités sont essentiels.

L’industrie américaine est très en avance sur le reste du monde en ce qui concerne les expériences autour de la VoD, alors que l’Europe semble avoir une approche plus prudente face à ces nouveaux modèles. Le système de sortie en fenêtre, qui empêche les sorties sur différents supports de se chevaucher, a longtemps protégé la sortie dans les salles de cinéma. Certains experts affirment que ce système a compliqué la mise en place d’une offre légale pour les contenus audiovisuels en ligne, ce qui a favorisé le large développement du piratage.

Comme As Von Thaden l’a souligné, si les consommateurs ont envie de visionner votre produit, ils y parviendront peu importe la façon. Légalement ou pas. Selon les propres mots de Johnson, aujourd’hui les publics veulent les choses n’importe quand, n’importe où, n’importe comment. 

Johnson a aussi expliqué qu’une part du problème provient du conflit entre les distributeurs et les exploitants. Si les premiers veulent trouver de nouvelles façons de faire des affaires et de distribuer leurs produits, les derniers veulent quant à eux que les choses demeurent telles qu’elles sont, à cause non seulement des actuelles ventes de tickets, mais aussi au regard des autres revenus générés par les salles de cinéma, tels que les boissons et les aliments. Par conséquent, Johnson a expliqué qu’il est essentiel pour les producteurs et les distributeurs de trouver un moyen pour que les exploitants se sentent moins menacés. La question qu’il se pose est donc « Quel modèle économique permettrait une flexibilité totale de distribution?» 

Johnson and Von Thaden se sont principalement concentrés sur le système américain, dans lequel le système de distribution en fenêtre est régulé économiquement (ce qui veut dire que les sorties hors des salles de cinéma, dépendent fortement des négociations avec les exploitants). Grâce à cette plus grande flexibilité, Magnolia a pu régulièrement faire des sorties Ultra VoD, dans lesquelles les films sont distribués en ligne avant même leur sortie en salles (normalement 4 semaines). Il a été prouvé que cette approche ne nuit pas à la performance du film dans les salles de cinéma, et peut même générer un gros buzz qui bénéficiera à tous les canaux de distribution.

L’Europe a une structure nettement plus précise, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aucune envie d’explorer de nouveaux modes. En effet, Joly a amplement parlé de l’action préliminaire de 2 millions d’euros entreprise par le Programme MEDIA afin d’expérimenter la circulation numérique des films Européens. Trois projets seront distribués largement et simultanément et permettront d’obtenir une base afin d’analyser les possibilités de ces modes de distribution. Les autres objectifs de cette initiative sont de promouvoir et d’inspirer de nouvelles méthodes de distribution, fournir des informations sur les pratiques actuelles et créer de nouveaux modèles au niveau national.

Fitzsimons a mis l’accent sur l’importance de rapprocher les meilleurs contenus des consommateurs, comme étant la clef du succès. Comme il l’a évoqué à plusieurs reprises, il est essentiel de connaître votre public et de lui donner ce qu’il veut. S’il a expliqué que le cinéma est aussi un moyen pour les gens de se rapprocher et de faire partie d’une communauté ( les gens aiment passer du temps à l’intérieur et autour des salles de cinéma), pour une large partie de la population, il n’est pas toujours possible d’aller au cinéma, faute de temps.

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