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FILMS / CRITIQUES

Kryptonite!

par 

- Naples et sa diversité dans les années 70. Une comédie réussie pour le premier film d'un écrivain replongeant dans ses souvenirs.

"C'est l'histoire d'un super-héros, d'une famille et d'un gamin qui porte des lunettes. C'est une histoire d'amour" : c'est sur cette voix off de style documentaire que débute Kryptonite! [+lire aussi :
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, un premier long métrage d'Ivan Cotroneo, dévoilé en compétition au Festival de Rome 2011. A 43 ans, le néo-cinéaste est surtout connu pour avoir conçu la série télévisée Tutti pazzi per amore et participé au scénario du Premier qui l'a dit [+lire aussi :
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de Ferzan Ozpetek (ave un Globo d'or à la clé). Diplômé du Centre expérimental de cinématographie dans la section scénarios, il est également le traducteur transalpin des livres de Hanif Kureishi et de Michael Cunningam, tout en ayant lui-même publié quatre romans dont "La kryptonite nella borsa", point de départ de son film.

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C'est une histoire d'amour, mais surtout un récit de formation qui exhume les souvenirs de la Naples que l'auteur a connue durant son enfance. Kryptonite! se passe en 1973, quand Naples, sans rouler sur l'or, était animée par un vent de changement dans ses habitudes sociales et sexuelles, quand elle s'essayait à de nouvelles tendances et à d'autres comportements.

Peppino (Luigi Catani) a 9 ans, porte d'épaisses lunettes pour corriger sa myopie, et quand il joue au foot, ses amis l'utilisent comme poteau de but. Sa mère Rosaria (Valeria Golino) l'aime tendrement, de même que son père Antonio (Luca Zingaretti. Mais, hélas, ce dernier trompe son épouse avec l'employée de son magasin situé à Portici. Il y a aussi l'austère grand-père et la stricte grand-mère, ainsi que deux jeunes oncle et tante, Salvatore et Titina (Libero De Rienzo et Cristiana Capotondi qui vont s'occuper de Peppino quand Rosaria découvre qu'elle est victime d'adultère et se met à souffrir de mélancolie. Ils vont faire découvrir au jeune garçon un monde inimaginable fait de liberté et de musique. Mais le membre le plus étrange de la famille est le cousin Gennaro, qui croit être Superman (d'où le titre du film) et qui est tellement décalé qu'un jour funeste, il meurt sous un tramway.

L'imagination de Peppino continue à voir le disparu et à parler avec cet ami aux super-héros qui l'accompagne où qu'il aille et lui tient des discours bizarres sur la nécessité d'accepter ses différences et sur la beauté d'être unique.

Grâce à la magnifique photographie de Luca Bigazzi, au montage précis de Giogiò Franchini et à l'attention méticuleuse accordée à la reconstruction historique des ambiances, objets et vêtements, Kryptonite! est un voyage dans la mémoire qui fait prendre conscience de tous les changements survenus depuis (pour le pire). Le film rappelle comme on pouvait rêver d'une vie meilleure en affrontant les difficultés de la vie dans la joie. Fêtes de rues dansantes au rythme de Zorba le Grec, séances de LSD, collectifs pour la libération de la femme : Ivan Cotroneo met en scène la vie d'une famille sans faire de sociologie, en choisissant de rester à la surface, en s'en tenant à une représentation pop de l'époque qui puisse divertir le spectateur.

Kryptonite! a été produit par Indigo Film (les producteurs des films de Paolo Sorrentino, y compris le dernier en date, This Must Be the Place [+lire aussi :
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) en collaboration avec Rai Cinema et avec le soutien du département cinéma du ministère italien de la Culture.

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(Traduit de l'italien)

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