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TORONTO 2017 Discovery

Kissing Candice: vaincre la morosité grâce à un rêve

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- TORONTO 2017: La réalisatrice Aoife McArdle nous propose un drame romantique et initiatique convaincant avec des éléments de thriller policier, qui se déroule dans un climat de violence extrême

Kissing Candice: vaincre la morosité grâce à un rêve

La réalisatrice et scénariste d’Irlande du Nord Aoife McArdle a déjà de l’expérience dans la réalisation de clips vidéo et a collaboré avec Bryan Ferry, Jon Hopkins et James Vincent McMorrow. Son court-métrage Every Breaking Wave (2015) réalisé pour accompagner la chanson de U2 du même nom, a rendu son travail accessible à un plus large public, dont des réalisateurs reconnus. Kissing Candice [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Aoife McArdle
fiche film
]
est le premier long-métrage de McArdle et a été présenté en avant-première mondiale à la section Discovery du 42e Festival International du Film de Toronto.

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Candice (Ann Skelly) est âgée de 17 ans et vit dans une petite ville côtière près de la frontière irlandaise. Elle voudrait se libérer de son ennui et sa seule échappatoire se trouve dans ses rêves, qui s’intensifient progressivement en raison de son épilepsie chronique. Un garçon étrange mais beau se trouve dans chacun d’eux. Soudainement, elle rencontre ce garçon imaginaire dans la vraie vie : Jacob (Ryan Lincoln) tentera d’abord de l’éviter, mais Candice veut laisser libre cours à son obsession. Leurs rencontres ne seront pas dépourvues de danger, car elle finira par être impliquée dans les activités d’un groupe local de criminels.

Kissing Candice est un film intense et un drame romantique et initiatique convaincant avec des éléments de thriller policier et réalistes pour conter une histoire d’amour peu conventionnelle entre deux marginaux. Candice, interprétée avec émotion par l’actrice émergente Skelly, a besoin d’espoir pour lutter contre la morosité de sa vie, car sa famille et ses amis ont pris beaucoup de distance. Jacob, brillamment interprété par l’acteur débutant Lincoln, est le parfait inconnu qui illumine ses rêves, mais en réalité, il est aussi sombre que n’importe qui d’autre. Candice, en tant qu’archétype de l’héroïne tragique, doit trouver une échappatoire à son côté sombre, mais elle voudrait aussi se laisser aller vers la fausse lueur d’espoir que lui offre Jacob. Dans cette adaptation irlandaise réussie de Romeo et Juliette, McArdle, qui a également écrit le scénario, impressionne grâce à son duo parfait d’anti-héros évoluant dans un environnement hostile durant une période de violence extrême, plus violente encore que les Troubles d’Irlande du Nord. 

En dépit de la fluidité des films de genre, les influences cinématographiques de McArdle sont bien plus réalistes. La réalisatrice marche dans les pas de réalisatrices chevronnées telles que Clio Barnard et Jane Campion, et crée un monde réaliste qui flirte avec les frontières de la fiction – ou vice-versa. La texture visuelle, et dans un certain sens, le sujet, rappellent peut-être les premiers travaux néoréalistes de Lynne Ramsay et Andrea Arnold, mais Kissing Candice adopte une approche différente. L’écran est la toile de McArdle, et grâce à son travail de caméra immersif et chorégraphié, elle observe ses héros à 360°, et la photographie de Steve Annis propose une palette de couleurs intensément sombres qui capture toutes les nuances de pourpre, ce qui intensifie le chevauchement entre réalité et hallucinations. En outre, la conception du son d’Anthony Moore et la musique solennelle et vive de Jon Clarke renforcent la narration, apportant une dimension émotionnelle profonde au film. Avec ce travail audacieux, McArdle nous offre un aperçu de ce à quoi nous pouvons nous attendre de sa part dans l’avenir.

Kissing Candice est une coproduction entre l’Irlande et le Royaume-Uni d’Andrew Freedman (Venom Films) et Sally Campbell (Somesuch & Co). Le tournage a été réalisé en Irlande et le film a reçu le soutien de l’Irish Film Board. Film Constellation (Londres) assurera les ventes internationales.

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(Traduit de l'anglais)

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