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Revue de Presse

"(un film) profondément dérangeant, filmé de main de maître, qui fait dans notre passé une plaie pleine de terreur. (...)
Les prestations d'Auteuil et de Juliette Binoche sont admirables, et la beauté glacée de la mise en scène d'Haneke font de ce film le joyau de la sélection cannoise."
Peter Bradshaw, The Guardian, 5 mai 2005

"(...) Si Michael Haneke prenait au sérieux son talent pour l'horreur, cela ferait un artiste de moins et un bon artisan de plus, car quand il s'en donne la peine, ce qui lui arrive de temps en temps, il sait faire frissonner avec des moyens simples (...)"
Mariarosa Mancuso, Il Foglio

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"(Haneke) présente ici un grand film, un film qui est à la fois un thriller et une réflexion sur le pourvoir des images et sur leur capacité à susciter des sentiments de culpabilité. Ce n'est pas innocent si le personnage principal, Georges (Daniel Auteuil), présente un programme culturel à la télévision. (...) Plus "écrit" que les autres films du réalisateur, Caché tient de fait un propos sur le pouvoir du langage. Chaque mot y a un poids, le dit et le non-dit creusent un fossé toujours plus profond entre (les personnages)."
Roberto Nepoti, La Repubblica

"(...) Haneke révèle sa grande maîtrise du style classique: il prend son temps, contemple à loisir les décors immobiles, méle le récit cinématographique aux images vidéo; mais surtout, grâce au talent de psychologue-miniaturiste d'Auteuil, il nous fait voir comme au microscope la manière dont la vie quotidienne peut tourner au cauchemar.
Derrière la fiction, une question universelle sourd: qui d'entre nous est réellement innocent, qui n'a jamais fait par le passé quelquechose qu'il regrettera toute sa vie? (...)"
Tullio Kezich , Il corriere della sera

"C'est un film inquiétant et mystérieux qui laisse néanmoins flotter les questions qu'il pose et ce faisant émousse la curiosité du spectateur à connaître l'explication de ce qui s'est passé à l'écran. À la fin de la projection, il y eut quelques applaudissements, mais le sentiment général fut la stupéfaction après ce dénouement abrupt, qui laissa la plupart incapables de réaction."
Diego Galàn, El paìs, 15 mai 2005

"Caché de Haneke est un film plein d'espaces d'ombre, qu'un collègue autrichien a très bien défini (...): un film à la trame intéressante mais mal exécuté. La matière première sur laquelle Hanele travaille, c'est une philosophie pesante et une pensée qui se veut intellectuelle. (...)
Haneke essaie de capter notre attention à travers un récit à suspense qui en manque justement cruellement; tout se veut si ambigu est ouvert que le film y perd en tension et en efficacité dramatique. Parallèlement, Haneke crée de nouveau un espace où se mèlent différents supports de l'image, vidéo amateur et film, vérité et mensonge, mais cette réflexion reste voilée par un récit trop opaque, auquel manque la force de ses films précédents, comme Funny Games."
Manuel Yañez Murillo , Miradas de Cine n°39

"Cela ne doit pas être facile de raconter l'angoisse, le sentiment de culpabilité, la réapparition intempestive du passé le plus refoulé, la peur "de ce qu'il y a de l'autre côté". Haneke s'y risque et vous dresse les cheveux sur la tête malgré un scénario et des personnages ordinaires, quotidiens, presque banals —contrairement à ce qui menace d'exploser sous ce vernis. Il semble que ce que l'on dit, pense, fait, n'a pas d'importance; il y a toujours quelquechose sous le vernis...et Haneke le sait bien."
Borja Hermoso, El mundo

"À l'instar d'autres films sur les effets pervers des médias comme The Ring, quoique de manière moins spectaculaire, le film d'Haneke développe avec force l'argument "film dans le film/film et vidéo". Dans ce champ de possibles, on ne sait jamais vraiment "qui raconte"."
Der Standard, 17 mai 2005

"Caché est une fable sur la responsabilité individuelle face à l’Histoire collective. Il s’agit plus d’être ou de ne pas être, mais de savoir ou pas. D’oublier ou de se souvenir. Choisir entre l’existence ou l’inexistence. En ayant consience, comme le pensait Tchekhov, qu’une seule petite trahison suffit à détruire une vie, puisqu’une lâcheté en entraîne forcément une autre, jusqu’à l’anéantissement progressif de la conscience. La perte de l’âme, en quelque sorte. Le mort saisit le vif, dit-on ; chez Haneke, c’est le vide qui saisit peu à peu les zombis humains qu’il filme, de pauvres naïfs qui croient se protéger des autres en se fuyant eux-mêmes."
Pierre Murat, Télérama, 15 mai 2005

"Ce qui frappe au sortir de la projection, c’est la façon avec laquelle l’auteur autrichien se situe, dans la lignée de Benny’s Video ou Funny Games, dans un univers désormais complètement francisé. Cette oeuvre-ci, jouant magnifiquement du registre de l’angoisse, constitue une greffe parfaitement réussie à cette branche-là. Filmé en ces plans-séquences que Haneke affectionne tant ou en des plans fixes jouant du réel, de l’imaginaire et du symbolique, l’ensemble empile les niveaux de lecture successifs, de l’intime, du couple, de l’histoire, des enfants devenus pères et de leurs fils respectifs, en un dispositif où le lisse est sans arrêt perturbé par l’irruption d’une "inquiétante étrangeté".
Michel Guilloux, L'Humanité, 17 mai 2005

"Caché souligne la nécessité, chez un homme, d'opérer un flash-back thérapeutique, et par extension, chez un peuple, de regarder son passé en face. Ce poignant drame individuel prend une dimension universelle.
La trahison du petit-bourgeois français à l'égard de l'arabe dépasse l'épisode anecdotique des frères ennemis pour symboliser l'hypocrisie des dialogues Nord-Sud. On trouvera là, encore, une mise en scène de la figuration de la violence (le film contient une stupéfiante scène de suicide), et une mise en perspective de l'héritage des lâchetés d'antan. A cet égard, le dernier plan du film a constitué à Cannes un rébus diversement résolu. Rien ne pouvait plus réjouir Haneke."
Jean-Luc Douin, Le Monde, 16 mai 2005

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