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Télévision et services à la demande dans la Fédération de Russie

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- L'Observatoire européen de l'audiovisuel publie un nouveau rapport "Télévision et services à la demande dans la Fédération de Russie"

Les programmes de déploiement de la TNT

La Fédération de Russie procède actuellement au déploiement de la télévision numérique terrestre dans le cadre de deux programmes fédéraux majeurs. Il est prévu quatre phases de transition par région. La mise en œuvre de la première phase, qui a commencé dans les régions orientales et la Sibérie méridionale, a démarré en 2010 et s’est terminé avec succès. La date butoir pour l’extinction de l’analogique est fixée en 2015.

Le budget prévu pour ce programme est de 127 milliards de roubles (soit environ 3,8 milliards de dollars E.-U. au taux de change actuel), dont 80 milliards de roubles seront prélevés sur le budget de l'Etat, tandis que le reste sera financé par des sources extrabudgétaires. Le principal poste de dépenses s’élève à environ 60 milliards de roubles et concerne la construction des réseaux de télévision terrestre numérique. Cela englobe la modernisation du réseau de transmission, le remplacement de certaines structures d'antennes existantes et la construction de nouvelles, le remplacement des émetteurs par des installations compatibles avec la radiodiffusion numérique. Le programme a pour objectif de couvrir jusqu'à 100 % de la population russe avec la diffusion multicanaux garantie de chaînes publiques télévisées nationales de qualité appropriée, et d'améliorer l'efficacité opérationnelle de la radiodiffusion.

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La question de la transition vers la nouvelle norme DVB-T2 en Russie a pris toute son acuité à la suite du débat qui a eu lieu lors de la réunion du 7 juillet 2011 de la Commission gouvernementale pour le développement de la télévision et la radio. La Commission a approuvé la proposition du ministère des Communications concernant le déploiement pilote du réseau terrestre pour la norme de diffusion numérique DVB-T2.

Le développement du marché de la télévision à péage

Pendant ce temps, le marché de la télévision à péage non-terrestre continue de se développer. Selon J'son & Partners, 32 % des ménages russes sont abonnés en 2011 à une offre de télévision à péage, et ce taux devrait atteindre 42 % en 2015. Le développement de la télévision à péage est dû essentiellement à l'activité des opérateurs russes de télévision par satellite (« TV Tricolor » et autres) qui offrent des abonnements à prix très bas, avec des bouquets larges et diversifiés. La télévision à péage via les réseaux téléphoniques (en mode IPTV), segment relativement récent de la télévision à péage et constituant une véritable aubaine pour les services interactifs, tente d'élargir sa base d'abonnés tout en maintenant des prix élevés pour l'accès aux contenus. Au premier semestre 2011, les abonnés russes aux services ’IPTV ne comptaient que 0,7 millions de foyers, soit 4 % de l’ensemble des abonnés à la télévision à péage. La société « Rostelecom », qui s'emploie activement à développer l'IPTV dans ses entreprises interrégionales, pourrait changer la donne : elle augmente le nombre de chaînes proposées, tout en ajoutant des services gratuits et en achetant les droits d’autres programmes.

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Une baisse considérable des ventes de décodeurs a été enregistrée en 2009, mais 2010 a vu une reprise progressive. Le nombre total de décodeurs installés dépassera de 11 % le niveau d'avant la crise.

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Le développement du marché de la VoD

Le recours à la transmission en mode IPTV a fourni le point de départ au développement des systèmes fermés de télévision non-linéaire en Russie : les services de « vidéo à la demande » (VàD), dont les principaux modèles économiques sont la télévision à la carte (« pay per view » - PPV) et l’abonnement (SVOD). Presque tous les grands opérateurs russes de télévision à péage et de réseaux mobiles proposent également des services permettant aux téléspectateurs de choisir un film à partir d’un catalogue de fournisseurs généralistes ou thématiques.

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En raison des difficultés d'acquisition des droits de licence des contenus et de la nécessité pour le consommateur de payer deux fois (une fois au fournisseur pour obtenir l'accès au contenu et une fois pour le film lui-même), les services de VàD ne sont pas concurrentiels pour l’instant par rapport à des services similaires sur systèmes ouverts (services « over-the-top » - OTT), où le contenu est disponible pour tous les internautes via un téléviseur connectés (par exemple Yota Play Service), un portail vidéo (y compris les portails gratuits comme Ivi, Tvingle, Zoomby), et un téléphone portable (Omlet.ru, Trava.ru). La nouvelle stratégie de radiodiffusion implique une transition pour passer d’un modèle économique de type individuel (« réseau fermé - appareil fermé ») à un modèle économique de type multiple (« réseau fermé et ouvert - appareil fermé et ouvert »).

L'exclusion des fournisseurs de services de médias de la chaîne de production des contenus rend le coût du service nettement moins cher, tout en offrant la possibilité d’accueillir plus de producteurs de contenus sur le marché. Ce service permet d'obtenir davantage de renseignements sur les consommateurs et, par conséquent, de mener des campagnes de publicité très ciblées avec un taux de clics (CTR) élevé. Le développement de la télévision sur les réseaux sociaux (Social TV), déjà largement répandue dans les pays occidentaux, va largement contribuer à ce phénomène. Les fournisseurs de services de télévision interactive adoptent des stratégies d'interaction avec les utilisateurs de Facebook et Twitter, on voit apparaître de nouveaux services commerciaux interactifs, etc. L'ampleur du marché de visionnement des vidéos permet d’escompter des perspectives positives pour les services interactifs : à l'heure actuelle, la Russie représente l'un des plus grands publics de vidéos en ligne, avec 41 millions de personnes en juin 2011, contre environ 34 millions en Grande-Bretagne, par exemple, et 40 millions en France.

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