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David Thion • Producteur

"Une originalité un peu déroutante"

par 

- Rencontre avec le producteur du film et sans doute aussi de la prochaine œuvre de la cinéaste

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de Catalin Mitulescu, sans oublier des longs signés Catherine Corsini, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, Jean-Paul Civeyrac ou encore Pierre Schoeller (lire la news). Une lignée d’auteurs de qualité où s’inscrit désormais Mia Hansen-Love avec Tout est pardonné [+lire aussi :
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. Rencontre avec David Thion, producteur du film et sans doute aussi de la prochaine œuvre de la cinéaste.

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Cineuropa : Comment et pourquoi avez-vous produit Tout est pardonné, un projet développé par Humbert Balsan ?
David Thion : Le film devait être coproduit par l’Autrichienne Gabriele Kranzelbinder (Amour Fou Filmproduktion ) et elle m’en a parlé après la mort d’Humbert Balsan. Mia Hansen-Love que je ne connaissais pas m’a envoyé son scénario. J’ai visionné ses courts métrages, notamment Après mûre réflexion qui m’a beaucoup plu, et sa personnalité m’a frappé. Tout en étant très jeune, elle dégageait une grande détermination, parlait très bien de son film et de ses personnages. On sentait une maturité dans l’écriture, mais le projet n’était pas très facile à défendre. Il y avait une originalité un peu déroutante dans la structure en trois parties, mais pas dans le sujet car le cinéma français a déjà fait des films sur des retrouvailles. Par contre, la façon de raconter était originale, avec des ellipses fortes, des moments qui restent un peu dans l’ombre, d’autres où l’on consacre un quart d’heure à ce qui se passe dans une journée : des partis pris très intéressants dans la manière de gérer le temps de cette histoire.

Comment avez-vous procédé pour le montage financier
Tout se prêtait à une coproduction avec l’Autriche : 20-25 % de l’histoire se déroule à Vienne, l’actrice principale est autrichienne comme quasiment tous les comédiens de la première partie. Mais la coproduction est tombée à l’eau car nous n’avons pas obtenu les financements et le temps manquait par rapport aux dates de tournage envisagées pour pouvoir représenter le projet. Le film a finalement coûté 1,64 M€ avec dans l’ordre chronologique une avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie (CNC), l’appui de la Fondation Gan, l’engagement de Pyramide en distribution France et en ventes internationales, l’appui des régions Ile-de-France et Limousin et un préachat de TPS. Le montage a été néanmoins difficile. Le projet ne passait pas inaperçu car une promesse d’avance du premier coup, le soutien d’Emergence et de la Fondation Gan sont trois marques pour un scénario de premier long prouvant qu’il fait partie des projets de qualité dans le cinéma d’auteur. Le scénario était donc lu avec intérêt, mais sans être franchement hostiles, les retours manquaient d’enthousiasme : "fragile", "un peu petit", "des acteurs méconnus"... Le tournage a duré huit semaines, mais c’est un film où nous étions à 20 000 euros près, donc l’apport de chacun des partenaires a été décisif.

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