14/10/2008 - Coproduit par la France et la Belgique, Home est un projet d’initiative suisse mené à bon port par Thierry Spicher et Elena Tatti

Après le premier long métrage de fiction pour le grand écran de Jean-Stéphane Bron (Mon frère se marie [+lire aussi :
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fiche film]), Thierry Spicher et Elena Tatti ont produit celui d’Ursula Meier(Home [+lire aussi :
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interview : Ursula Meier
fiche film]) sous l’enseigne de Box Productions. Alors que le film sort en Suisse romande (distribution Filmcoopi Zürich AG) et en France (Diaphana Distribution), deux autres productions de leur jeune société sont en voie d’achèvement: Alexander Ivul d’Andrew Kötting et Les héritiers de la Comtesse de Donatella Bernardi.

Cineuropa : Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet d’Ursula Meier?
D’abord Ursula elle-même, sa personnalité généreuse et stimulante, sa volonté de faire avancer encore le projet; et ses films précédents: les courts métrages, les documentaires ainsi que le téléfilm Des épaules solides. Lorsqu’elle est venue nous voir, il y a trois ans, ce projet avait déjà une longue vie antérieure: son scénario a reçu un prix en 1997! C’est en fait un «premier film», très personnel, dont elle a rédigé seule le traitement avant de travailler avec plusieurs scénaristes. Son écriture fascinante, qui vous happe immédiatement, pouvait générer un film en phase avec la réalisatrice qu’elle est : tourné "en proximité", très axé sur les corps, alternant plans larges et serrés...

A-t-il été difficile de réunir les 5,5 millions d’euros de budget?
Oui et non. Nous avons ouvert le feu avec les aides publiques et les autres partenaires ont suivi selon la cascade habituelle. Le budget a été bouclé deux semaines avant le début du tournage avec l’avance sur recettes d’Eurimages. Il en va parfois de la production d’un film comme de sa réputation une fois terminé : on ne sait jamais trop ce qui déclenche la spirale vertueuse. Nous avons pu compter sur le savoir-faire du coproducteur français Archipel 35, qui a une trentaine de films et une Palme d’or pour L'’Enfant [+lire aussi :
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interview : Luc & Jean-Pierre Dardenne
fiche film] des frères Dardenne à son actif. La participation d’Isabelle Huppert et d’Olivier Gourmet nous a aussi aidés à compléter le financement, mais ce film s’est avant tout imposé par son scénario et la réputation d’Ursula Meier.

Comment avez-vous gardé les commandes en coproduisant Home avec la France et la Belgique?
En Suisse, nous avons bien expliqué que nous pourrions jouer un rôle significatif à condition d’atteindre le plafond des sources de financement disponibles – car même dans ce cas, cela ne représente que 35 % du budget. Et avec nos collègues européens, nous avons voulu réaliser une vraie coproduction. Financièrement, cela signifie que l’on partage tout: nos propres territoires, les risques de dépassement, etc. Nous avons aussi essayé de nous répartir le travail selon nos compétences. Box Productions a pris en charge la préparation, Archipel 35 a piloté le tournage et les Belges de Need Productions la postproduction. En fait, nous avons pu garder le contrôle parce que nous avions décidé de le partager.