09/01/2009

Il y a à peine plus de deux ans, une madrilène inconnue du nom de Verónica Echegui a accédé à la célébrité pour son interprétation de la fougueuse héroïne de Yo soy la Juani [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Bigas Luna. Loin de perdre du terrain après ces premiers pas fulgurants, cette jeune femme de 25 ans a saisi sa chance : on l'a vue en 2008 dans El menor de los males, 8 citas et El patio de mi cárcel [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film], qui lui a valu une nomination pour le Goya de la meilleure actrice.

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Cineuropa : N'avez-vous pas craint de vous retrouver enfermée dans ce rôle très fort qu'était celui de la Juani ?
Verónica Echegui : Non. Au niveau personnel comme sur le plan professionnel, cela n'a jamais posé de problèmes, ni pour accéder aux castings et aux essais, ni pour me faire voir et connaître des réalisateurs. D'ailleurs, les rôles que j'ai joués ensuite ont été de toutes sortes. Ce qui m'intéresse, c'est que chacun de mes personnages soit spécial et ce sera toujours le cas.

Avez-vous remarqué une différence quand vous êtes retournée travailler après être devenue une actrice connue ?
Oui, parce qu'on m'a beaucoup vue. La maison de production a fait un gros travail de promotion et de marketing et de fait les gens ont entendu parler du film et de moi. Peut-être que cela m'a facilité l'accès à des auditions pour des films plus intéressants.

Comment décririez-vous l'expérience qu'a été le film El patio de mi cárcel ?
Comme c'est un film choral, cela a été une excellente occasion pour apprendre à travailler en équipe. Entre actrices, nous comprenions très bien nos fonctions respectives, le rôle de nos personnages dans le film. Le tournage a été intense ; nous avons travaillé presque tous les jours pendant deux mois. Je pense que nous avons eu de la chance de former un groupe aussi sympathique.

Pourquoi pensez-vous que vous avez été choisie comme Shooting Star 2009 ?
C'est déjà un privilège que l'ICAA ait pensé à moi et m'ait proposée. C'en est un deuxième d'avoir été sélectionnée par le jury des Shooting Stars. C'est un beau cadeau que de recevoir ainsi la possibilité d'aller là-bas et de rencontrer des gens, des collègues d'autres pays, tout en me faisant connaître – moi, mon travail, mais aussi l'industrie de mon pays. J'espère y apprendre des choses et voir comment le métier fonctionne dans d'autres pays.

Quels sont vos projets pour 2009 ?
La casa de mi padre sort en février.. L'action se situe dans le pays basque, où une famille est de retour après de nombreuses années en Argentine. Le film a pour thème les retrouvailles. Cette année, je ne sais pas à quelle date, un autre film va sortir, un film anglais intitulé Bunny and the Bull. Quant à ce que je prépare à présent, il y a plusieurs choses, mais cela reste encore vague alors je préfère ne rien dire.
Je m'attends, en 2009, à des moments exceptionnels. La situation est plutôt tendue et la passion manque, mais j'ai comme l'impression que nous allons réagir et que ce changement va affecter le cinéma. Je parle de la vie en général, mais le cinéma et la vie sont directement reliés.

Vous avez déjà travaillé au niveau européen, quel rôle pensez-vous que cette expérience aura dans l'avenir de votre carrière ?
J'aimerais beaucoup travailler à l'étranger. Mon expérience en Angletrre a été merveilleuse et je la renouvellerais volontiers. Dans le travail, je m'intéresse à tout ce qui représente une gageure, or devoir jouer dans une autre langue est un ingrédient de plus avec lequel il faut composer.

Quel serait, pour vous, le film rêvé ?
J'adorerais travailler avec Guillermo del Toro. Tim Burton je n'en parle même pas. J'aime beaucoup ce genre de cinéma fantastique. Les films de Michel Gondry aussi.