10/03/2011

Le Bureau national d'audit britannique (le NAO) a critiqué la décision de l'institution culturelle principale du pays, le Département de la Culture, des Médias et des Sports (DCMS), d'abolir certaines organisations importantes dans le domaine de l'art, notamment le UK Film Council (UKFC), sans avoir préalablement conduit des études financières suffisantes.

Au mois de juillet 2010, cette décision du DCMS à l'égard du UKFC a causé une onde de choc dans toute l'industrie du cinéma britannique. Le secrétaire d'État à la Culture, Jeremy Hunt, avait alors affirmé que les 3M £ de coûts de fonctionnement que représentait le UKFC seraient mieux investis en allant directement à la production de films. Le 1er avril, les fonctions du UKFC en matière de financement de films seront transférées au British Film Institute et le rôle de commissionnaire de films sera tenu par Film London, qui s'occupera aussi des investissements étrangers dans le cinéma.

Amyas Morse, qui est à la tête du NAO, a déclaré : "Certaines décisions ont été prises sur la base d'informations et analyses financières insuffisantes". Le rapport du NAO énonce que "le DCMS a annoncé la fermeture du UKFC en juillet 2010 sans avoir suffisamment étudié les conséquences financières de cette décision. Il a annoncé les transferts de compétences quatre mois plus tard, toujours sans avoir fait d'arrangements formels quant au transfert du personnel du UKFC vers d'autres organisations. Il n'avait pas non plus calculé le coût entraîné par cette fermeture, bien qu'il ait déjà établi que le transfert des compétences se ferait le 1er avril 2011".

Le UKFC cessera d'exister le 1er juillet. Cette clôture va coûter 11,3M £.

Le DCMS a répondu : "Nous nous sommes consultés régulièrement, avec les organisations concernées ; c'est pourquoi nous avons été en mesure de prendre des décisions rapides et bien informées tout de suite après s'être arrangés".

(Traduit de l'anglais)