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VENISE 2011 Venice Days

Présumé coupable et Testimony : pédophilie, deuxième Intifada, les témoins racontent

par 

"Ces dernières années il en a beaucoup parlé. Il m'a donné une date butoir : le 14 novembre 2011, dixième anniversaire de l'arrestation. Après cette date, il ne dira plus rien" : le réalisateur Vincent Garenq se réfère ici à Alain Marécaux, l'huissier de justice d'Outreau qui, de même que douze autres innocents, à été incarcéré pour pédophilie. L'affaire d'Outreau, une des plus graves erreurs judiciaires que la France ait jamais connues, est le sujet de Présumé coupable [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Vincent Garenq
fiche film
]
, présenté aux Journées des Auteurs-Venice Days de la 68ème Mostra de Venise .

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Ce film est un coup de poing rageur et douloureux interprété par un exceptionnel Philippe Torreton, qui rend avec réalisme la désorientation, la peur et l'impuissance devant une justice aveugle qu'a décrites Marécaux dans ses mémoires, Chronique de mon erreur judiciaire, dont le film est l'adaptation fidèle. "J'ai lu le livre et l'expérience m'a bouleversé, raconte Garenq, alors j'ai contacté Marécaux sur le champ pour lui dire mon désir de relater son histoire, pour lui poser des questions et lui demander de participer à l'écriture du scénario". Marécaux a ainsi été aux côtés du réalisateur pendant tout le développement du film pour lui fournir le plus de détails possible : "Il a vu le film pour la première fois en compagnie de Torreton. Ils se sont pris la main et ils ont pleuré ensemble".

C'est aussi de témoignages directs de souffrance et d'humiliation que part un autre titre des Journées : Testimony de Shlomi Elkabetz, où des soldats israëliens et des civils palestiniens retracent, dans une sorte de dialogue à distance, des scènes de vie quotidienne, des scènes imprégnées de violence et de tyrannie permanente comme ils en ont vécu pendant la deuxième Intifada. C'est un film courageux, théâtral, fait de longs monologues devant la caméra, car la narration est entièrement confiée à la parole, aux regards et aux gestes, avec la nature pour tout décor. Ce sont "des archives communes israélo-palestiniennes réunissant des témoignages", explique le réalisateur, qui a entrepris ce projet "pour le futur, pour les générations à venir, pour avoir une base de réconciliation".

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(Traduit de l'italien)

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