29/03/2012 - Avec 120 coproductions internationales et 38 pays partenaires en 2011, l’industrie cinématographique hexagonale s’offre le monde comme terrain de jeu.

Avec 120 coproductions montées avec 38 pays sur les 272 longs métrages agréés en 2011 (contre 118 l’année précédente), l’industrie cinématographique française maintient un niveau très élevé d’ouverture internationale selon le bilan dévoilé cette semaine par le Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC). 725,85 M€ (+4,8%) ont été consacrés au financement de ces films incluant 55 coproductions majoritaires françaises (-5) et 65 minoritaires (+7 et un record depuis 1980).

Avec 39 films (24 coproductions majoritaires françaises et 15 minoritaires), soit le même résultat qu’en 2010, la Belgique reste le partenaire n°1 de la production hexagonale, devant l’Allemagne en légère hausse (26 films dont 10 majoritaires), l’Italie en baisse (17 longs métrages dont 11 minoritaires) et le Luxembourg (16 coproductions – deux fois plus qu’en 2010 - dont 7 majoritaires).

Suivent l’Espagne (13 coproductions dont neuf minoritaires françaises), le Canada (11 coproductions), le Royaume-Uni (six coproductions minoritaires françaises), la Pologne (quatre dont trois minoritaires), la Suisse (quatre dont trois minoritaires), le Portugal (quatre avec une majoritaire, une paritaire et deux minoritaires) et la Roumanie (trois minoritaires).

En Europe, la France a également coproduit en 2011 avec l’Irlande, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark, l’Autriche, la Hongrie, l’Estonie, la Lituanie, la Serbie, la Croatie, la Slovénie, la Grèce et la Turquie.

Interrogé par Cineuropa sur le poids pris par la Belgique et le Luxembourg depuis quelques années (55 films, soit 45,8 % des coproductions agréées françaises en 2011), un phénomène disséqué l’an dernier par le CNC dans une étude comparative des systèmes d’incitation fiscale à la production cinématographique (article), Eric Garandeau (photo), le président du CNC, a estimé que "les leviers d’action étaient limités", le contexte ne se prêtant pas à une révision législative du crédit d’impôt français. En revanche, il a souligné que l’idée d’un plafonnement des incitations fiscales était en réflexion à l’échelon européen. Sur ce thème, le bilan du CNC a également révélé que seulement 9 des 31 coproductions majoritaires françaises avec la Belgique et le Luxembourg se sont montées sans le crédit d’impôt français.

Sur la liste des coproductions minoritaires françaises 2011 brillent des films signés notamment Ken Loach, David Cronenberg, Matteo Garrone, Joachim Lafosse, Xavier Dolan, Tomas Alfredson, Susanne Bier, James Marsh, Marco Tullio Giordana, Jaime Rosales ou encore Andrzej Jakimowski.