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CANNES 2013 Un Certain Regard / France

Qui sont Les Salauds ?

par 

- Avec son 11e film, la réalisatrice française Claire Denis a présenté au Certain Regard du 66e festival de Cannes une oeuvre sombre et sensuelle sur fond de vengeance traumatique

Avec son 11e film, la réalisatrice française Claire Denis a présenté au Certain Regard du 66e festival de Cannes une oeuvre sombre et sensuelle sur fond de vengeance traumatique. Lorsque sa soeur lui annonce la faillite et le suicide de son mari, Marco (Vincent Lindon) revient du bout du monde pour s’installer dans l’appartement voisin de celui de Raphaëlle (Chiara Mastroianni). Raphaëlle est la concubine d’un vieux et riche coupable présumé de sordides violences sexuelles sur la personne de la nièce de Marco interprétée par Lola Créton (Après Mai [+lire aussi :
critique
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interview : Olivier Assayas
fiche film
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). Un rapport charnel s’installe entre Raphaëlle et Marco qui tente d’aider sa soeur à surmonter la faillite tout en préméditant sa vengeance à l’encontre du pervers.

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Les Salauds [+lire aussi :
bande-annonce
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est un récit déstructuré qui emballe son drame familial dans un sordide imbroglio où le bien et le mal se confondent. Les personnages, bien que nuancés, ne sont pas traités en profondeur et la réalisatrice laisse suffisamment de blancs dans sa construction fragmentaire pour que le spectateur invite son jugement et son interprétation à l’histoire. Côté mise en scène, ce sont les plans serrés sur les visages qui priment comme pour offrir une lecture rapprochée d’intentions a priori cachées par les deux protagonistes principaux. Il est vrai qu’on ne comprends pas toujours les raisons de leurs actes, parfois pour un mieux. Ainsi, la supposée vengeance de Marco n’est jamais clairement formulée. Ce traitement des personnages trouve sa justification dans un final qui pourra surprendre, à défaut de véritablement convaincre par son fondement. Pour la bande originale du film, Claire Denis s’est offerte les talents du groupe Tindersticks dont les compositions graves et mélancoliques plombent positivement l’ambiance. On ressort des Salauds avec la confirmation d’un savoir faire formel dans le chef d’une réalisatrice qui aurait gagné à faire preuve d’un peu plus d’ambition sur le fond, mais il y a une beauté noire et malsaine dans son approche non manichéenne du héros face à l’adversaire.

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