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FILMS / CRITIQUES

Eat, Sleep, Die

par 

- Le film de Gabriela Pincher montre un pays qui a perdu son innocence.

Une Suède qui a perdu son innocence : tel est le sujet principal de Eat, Sleep, Die [+lire aussi :
bande-annonce
interview : China Ahlander
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interview : Nermina Lukac
fiche film
]
de Gabriela Pincher, distingué par le Grand Prix de la Semaine de la Critique de la Mostra de Venise 2012. Ayant pour cadre la partie Sud du pays, ce film est très loin de la presque typique production scandinave nous montrant de jeunes nazis lancés aux trousses d'immigrés. Il s'agit au contraire de l'histoire d'une jeune Suédoise, musulmane, originaire des Balkans et appartenant aux classes populaires menacées par la crise économique mondiale. Le thème de la xénophobie est sous-jacent et s'exprime de manière subtiel.

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Rasa (incarnée par l'actrice non-professionnelle Nermina Lukac) est une jeune femme un peu ronde, graçon manquée, toujours de bonne humeur et parfaitement intégrée dans sa petite communauté. Elle met en boite des légumes frais dans une usine locale et, le soir, s'occupe de son père dont la mauvaise santé complique de plus en plus son travail, mais avec qui elle a des relations sereines et joyeuses.

Quand survient le temps des licenciements, Rasa est l'une des premières sur la liste. Peut-être à cause de son nom qui sonne trop arabe ? Le coup est dur, mais elle ne perd pas le moral. Elle s'inscrit dans une formation offerte par l'agence pour l'emploi et pour trouver un nouveau travail, elle fait semblant d'avoir son permis de conduire. Mais le mensonge est découvert et une fois encore, elle perd son job.

Diplômée de l'école de cinéma de Gooteborg après avoir abandonné son travail dans une usine de fabrication de biscuits, la réalisatrice Gabriela Pincher évolue très à son aise dans l'univers et les décors de son premier long métrage, car il s'agit d'un monde qui lui est très familier. En effet, la cinéaste est également issue une famille ouvrière d'origine bosnienne et autrichienne installée dans une banlieue "défavorisée" de Stockholm.

Avec la caméra à l'épaule et une grande attention portée à la lumière, le style de Gabriela Pincher est visiblement inspiré du travail des frères Dardenne sur lequel elle greffe avec réussite un regard aigu sur la redéfinition de l'identité nationale suédoise et les contradictions internes de cette société.

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(Traduit de l'italien)

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