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KARLOVY VARY 2013

XL: Don’t drink and drive the country

par 

- Le dernier film du réalisateur islandais Marteinn Thorsson est un trip éthylique qui pointe une approche nauséeuse de la politique islandaise

Imaginez-vous au bord du coma éthylique, assistant à une projection sur grand écran d’une version de 87 minutes de Smack My Bitch Up et vous approcherez de l’expérience proposée par XL [+lire aussi :
interview : Marteinn Thorsson et Ólafu…
fiche film
]
, le dernier film du réalisateur islandais Marteinn Thorsson présenté en compétition à Karlory Vary. Ce trip nauséeux contient le même ratio de sexe, d’alcool et de violence que dans le clip de Prodigy tout en favorisant la caméra subjective pour nous faire vivre la soirée de débauche organisée par Leifur Sigudarson (Ólafur Darri Ólafsson, également producteur), politicien corrompu, pervers excessif et père lamentable, la veille de son entrée forcée en cure de désintoxication.

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Souffrant lui même d’une dépendance à l’alcool, le réalisateur emploie beaucoup d’artifices — vision subjective, distorsions diverses, black outs — pour communiquer la perception sensorielle d’un alcoolique de ce calibre et le résultat est somme toute dérangeant. Le propos aurait du l’être tout autant puisque, entre les lignes du scénario et celles qui sont snifées dans le film, il est question de la critique au vitriol d’une classe politique qui a précipité l’Islande dans une crise économique et sociale sans précédents. Le film se concentre néanmoins sur l’homme sans porter un regard sur son action politique que l’on imagine aussi chaotique que la vie impudente et impudique qu’il mène au quotidien. La critique cynique de la scène politique est néanmoins rappelée à la fin lorsque Sigudarson apparaît — sans transition — complètement sevré à la télévision proférant un discours moralisateur auquel personne ne peut croire à ce stade. Olafsson en impose dans son incarnation du personnage principal, détestable à souhait et sans circonstances atténuantes pour justifier son comportement de Bad Lieutenant en col blanc. La construction du film et surtout son montage syncopé à 8 mains singularisent XL, mais le relèguent aussi à un hit de festivals à la distribution XS.

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