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IFFR 2015 Compétition

Son of Mine : au nom du fils

par 

- Cette année, le drame social de Remy van Heugten est la seule production néerlandaise en lice pour les Hivos Tiger

Son of Mine : au nom du fils
Vincent van der Valk et Bart Slegers dans Gluckauf

La course au prix Hivos Tiger a débuté hier au Festival de Rotterdam par la projection du seul film Néerlandais en compétition cette année : Son of Mine (Gluckauf) [+lire aussi :
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 de Remy van Heugten. Après la comédie Valentino [+lire aussi :
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, un des succès du box-office hollandais en 2013, le réalisateur se tourne aujourd’hui vers une histoire d’ordre social sur une relation parent-enfant abordée d’un point de vue durement réaliste.

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L'histoire du film, scénarisé par le réalisateur avec Gustaaf Peek, se passe dans le Limbourg, une région du sud des Pays-Bas dont l’économie est en chute libre depuis la fermeture des mines (la principale source de revenus de la région depuis des décennies). Le héros, Lei (Bart Slegers), est un de ces vieux mineurs qui ont passé des années à vivre de chasse et de petite délinquance. Nous ne savons pas exactement à quel instant, ni pourquoi sa vie a basculé dans la criminalité, mais on sait que ce n’est pas récent. Une des premières séquences du film nous montre un Lei rajeuni et féroce, au volant d’une voiture. Puis il se gare et sort avec un fusil en mains, tire en l'air et crie le nom de son fils, Jeffrey, qui n’est encore qu’un enfant. Le petit sort et se jette dans les bras de son père, comme s’il était un héros, sous le regard impuissant de la mère. La séquence est courte et parvient à nous communiquer, dès les premières minutes du film, la relation fusionnelle qu'ont le père et l'enfant, une relation qui va rester intacte pendant des années mais se trouve soudain à deux doigts de se disloquer.

À l’instar de son père, une fois grand, Jeffrey (Vincent van der Valk) devient un petit trafiquant, mais ses stratagèmes deviennent de plus en plus risqués. Un jour, Jeffrey découvre que son père a une dette envers un gangster local, Vester (Johan Leysen), et décide de la rembourser. Les rôles s’inversent alors : l'enfant devient plus fort que le père, le protégé devient protecteur, et ce changement va bouleverser à jamais la vie des deux personnages.

Remy van Heugten, qui a grandi dans la province du Limbourg, a réalisé un film personnel, inspiré d'histoires qu'il a entendues dans sa jeunesse. Malgré son (inévitable) violence, le plus surprenant dans Son of Mine, c’est le refus de mettre l'élément criminel au centre de l'intrigue pour miser plutôt sur le conflit émotionnel et de génération. En outre, plus que les scènes d'action, c’est l'intensité émotionnelle entre les deux hommes qui ressort, notamment du côté du père.

Mais Son of Mine est aussi un film qui pose un regard impitoyablement réaliste sur ses protagonistes et leur environnement sinistre, un peu à la manière des frères Dardenne, bien que la photographie de Mark van Aller et la musique de Jorrit Kleijnen et Alexander Reumers nous enveloppent dans un environnement moins oppressant que Le fils [+lire aussi :
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des Dardenne, réalisé en 2002.

Son of Mine, produit par Bind, qui s’occupe également des ventes internationales, sera distribué sur les écrans hollandais par September Film Distribution.

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(Traduit de l'espagnol)

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