email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

KARLOVY VARY 2015 East of the West

The World Is Mine : Une histoire prometteuse sur le passage à l’âge adulte

par 

- KARLOVY VARY 2015 : Le premier long métrage de Constantin Tănase a remporté la Mention spéciale de la compétition East of the West

The World Is Mine : Une histoire prometteuse sur le passage à l’âge adulte
Ana Maria Guran, Ana Vătămanu et Oana Rusu dans The World Is Mine

Après avoir gagné le prix du Meilleur premier film de la compétition Romanian Days lors du 14ème Transilvania International Film Festival (Festival international du film de Transylvanie), qui a eu lieu en juin, le drame sur l'adolescence The World Is Mine [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
 de Nicolae Constantin Tănase a fait ses débuts à l’échelle internationale lors de la compétition East of the West à Karlovy Vary, où il a remporté la Mention spéciale. Malgré de légers problèmes de scénario et quelques choix de mise en scène discutables, le cinéma indépendant produit par Libra Film et De Film est la preuve que le talent et le dévouement sont plus importants qu’un budget confortable lorsqu’il s’agit de produire des films de qualité. C’est aussi la preuve qu’une génération très prometteuse de réalisateurs roumains est prête à s’engager dans des projets de plus grande envergure.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

The World Is Mine est l’un des rares films roumains réalisés par un homme, avec une femme dans le rôle principal et une autre à l’écriture du scénario. Il raconte l’histoire de Larisa (incarnée par la jeune et talentueuse Ana Mara Guran), une adolescente vivant dans une petite ville au bord de la mer. Les choses auraient pu mieux se passer pour Larisa, mais elle doit s’occuper de sa grand-mère paralysée et faire face à un père violent et une mère impuissante. Cependant, Larisa est déterminée à surmonter ces problèmes et à se battre pour une vie meilleure. Le seul problème est qu’elle utilise des méthodes douteuses pour atteindre des objectifs tout aussi douteux.

The World Is Mine devrait susciter des débats cet automne, lors de sa sortie nationale, car le film explore non seulement le manque de perspectives dans la vie de nombreux adolescents vivant dans de petites villes de Roumanie ou d'Europe de l'est, mais aussi leur vision faussée du succès. 

Larisa est obsédée par la notion de statut qui, pour elle, passe par un petit-ami populaire, de l’argent, une invitation à une fête très attendue et l’admiration de ses amies Aurora (Oana Rusu) et Olimpia (Ana Vătămanu). Lorsque Larisa pose les yeux sur Florin (Florin Hriţcu), le playboy de son lycée, elle trouve une rivale de taille en la personne d’Ana (l’excellente Iulia Ciochină, actrice la plus prometteuse dans le film Love Bus: Five Love Stories from Bucharest [+lire aussi :
critique
fiche film
]
 : lire la critique), l'ex petite-amie de ce dernier et la fille de l’un des hommes les plus riches de la ville.

L’intensité avec laquelle Tănase suit les mésaventures de son personnage est si impressionnante que nous prions le réalisateur de choisir un film de genre pour son second projet. Le directeur de la photographie, Daniel Kosuth, cadre le visage de Guran en permanence, ce qui ne laisse pas d’autre choix aux spectateurs que d’y prêter attention. Rusu et Vătămanu ne sont peut-être pas à la hauteur du talent de Guran, mais le trio de jeunes filles explore efficacement les angoisses des adolescents, la fragilité de l’amitié et reflète plus particulièrement à quel point la génération Facebook est soucieuse de sur-embellir ses expériences pour impressionner ses proches.

Larisa est loin d’être un personnage attachant, mais elle est indéniablement fascinante, ce qui est rare dans le cinéma local qui a une préférence évidente pour les histoires centrées sur un homme. Tănase et Mănescu dressent tellement d’obstacles sur la route de leur héroïne que The World Is Mine nous rappelle le film The Lesson [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Kristina Grozeva, Petar Va…
interview : Margita Gosheva
fiche film
]
 (lire la critique) de Kristina Grozeva et Petar Valchanov, le plus grand succès récent du cinéma bulgare. Malheureusement, Tănase a choisi la pire fin possible à l’histoire de Larisa, bien qu’elle soit dissimulée par une séquence impressionnante remplie d’effets spéciaux étonnamment bien réalisés pour un film roumain et pour une production à petit budget.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy