email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS Espagne

Las amigas de Ágata : amies pour la vie ?

par 

- Quatre jeunes réalisatrices catalanes se sont unies pour créer une oeuvre de fin d’études étonnante dans le tableau qu’elle trace du passage à l’âge adulte et les conséquences qu’elle peut avoir

Las amigas de Ágata : amies pour la vie ?

Depuis le documentaire El inventor de la selva [+lire aussi :
critique
fiche film
]
de Jordi Morató, dont le fascinant protagoniste est décédé il y a quelques jours, on n’avait pas vu en Espagne de film de fin d’études de ce niveau d’excellence. Et voilà que Laia Alabart, Alba Cros, Laura Rius et Marta Verheyen, de l’Université Pompeu i Fabrá de Barcelone, nous présentent Las amigas de Ágata [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, parrainé comme le film de Morato (en tant que tuteurs et directeurs de projet scénaristique) par des enseignants et cinéastes comme Isaki Lacuesta, Elías León Siminiani ou encore le critique Gonzalo de Lucas. Le film est déjà fort d’une belle escarcelle de trophées : le Prix du public au Festival D’A 2015 (lire l’article), le Prix Abycine Indie, le Prix du jeune jury et la mention spéciale du jury au Festival REC de Tarragone.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Les héroïnes du film, incarnées par Elena Martín, Victoria Serra, Marta Cañas et Carla Linares, sont quatre amies qui vivent des situations quotidiennes, comme sortir, parler des mecs ou passer des week-ends ensemble dans la maison que possèdent les parents d’une d’entre elles sur la Costa Brava. Les actrices, qui ne se connaissaient pas avant (elles ont été réunies par les réalisatrices/scénaristes/monteuses/chef-opératrices), ont néanmoins nourri de leurs expériences et impressions personnelles l’intrigue, qui dépeint avec beaucoup de justesse, de spontanéité et de mélancolie comment ce genre de groupes fonctionnent, et comment ils peuvent se fissurer au fil de la vie sous le poids du passé.

Las amigas de Ágata a été filmé avec une simplicité qui renvoie au documentaire, de sorte qu’on sent toujours que derrière les actes et conversations de ces jeunes filles, l’implosion menace, qui va immanquablement se produire à la fin des 70 minutes que dure le film. L’empathie du spectateur est instantanée, car on se reconnaît facilement dans ces amies d’enfance, et on retrouve dans leur histoire les changements de personnalité qui surviennent à mesure qu’on grandit et se heurtent à des représentations qu’on croyait immuables et éternelles.

Las amigas de Ágata nous immerge parfaitement dans ce climat qui est celui du passage à l’âge adulte, avec sa candeur, ses envies de rebellion et ses premiers émois, tandis que l’identité individuelle qui se forge accroît les différences, l’indépendance, et peut-être la solitude. Ainsi, on ne voit pas d’adulte non plus à l’image, notamment quand l’écran se divise en deux tandis que l’héroïne rentre chez elle, pour refléter la dichotomie qu’elle sent avec inquiétude croître dans sa vie.

Las amigas de Ágata, produit de manière collective avec les moyens de l’université et distribué par Avalon, montre que les écoles de cinéma sont bel et bien d’excellentes pépinières pour le cinéma espagnol très personnel qui est en train de naître.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'espagnol)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy