28/04/2017 - Le quatrième film du réalisateur suédois à participer au Festival de Cannes se présente comme “un drame satirique poignant sur notre époque”

Ruben Östlund avec Tiby, le chimpanzé de The Square (© Tobias Henriksson)

“Quel soulagement ! Un peu comme quand l’arbitre siffle la fin du match après une rencontre très disputée et qu’on a finalement la victoire. Je sentais qu’il en irait ainsi : après tout, c’est un très bon film qu’on vient de faire là”, a commenté le Suédois Ruben Östlund à l’annonce, hier, que son cinquième long-métrage de fiction, The Square [+lire aussi :
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fiche film], avait été ajouté à la sélection compétition du Festival de Cannes (17-28 mai, lire l’article).

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Ce titre, scénarisé par le réalisateur, se présente comme “un drame satirique poignant sur notre époque – sur la communauté, le courage moral et le besoin qu’ont les gens influents d’être égocentriques, dans un monde de plus en plus incertain”. The Square est le quatrième film d’Östlund à participer au Festival de Cannes. En 2011, Play [+lire aussi :
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fiche film] a gagné le Prix Coup de Coeur à la Quinzaine des Réalisateurs et en 2014, dans la section Un Certain Regard (où Involuntary [+lire aussi :
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fiche film] avait déjà été sélectionné en 2008), Snow Therapy [+lire aussi :
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fiche film] a reçu le Prix du jury, ensuite additionné d’une nomination aux Golden Globes et de six Guldbagge du cinéma suédois. 

“La perspective d’une avant-première gala au Théâtre Lumière, devant un public scintillant. Il y a des scènes dans le film qui ont été spécifiquement créées pour ce genre de projection... Je n’en dirai pas plus, j’espère que vous comprendrez”, précise le réalisateur, qui a dû, assisté de son monteur Jacob Secher Schulsinger, passer de 400 000 giga de film à 30 pour obtenir le film que Cannes va le découvrir – et, à partir du 25 août, le public suédois, grâce à TriArt Film.

The Square se passe dans un musée d’art moderne (inspiré par l’installation du même nom qu’Östlund a présenté à sa première exposition). À quelques jours de l’inauguration d’une exposition de prestige, son excellent curateur se fait agresser, et il n’arrive pas à oublier et laisser couler. Il se lance alors dans une chasse au coupable. Tandis que l’agence de com qu’il a engagée pour gérer le vernissage est débordée par le tour qu’il prend, plaçant le curateur et le musée dans une situation critique, son enquête le place dans des situations de plus en plus amusantes qui l’amène à interroger son sens moral. 

Le film, interprété par le Suédois Claes Bang, le Danois Christopher Læssø, l’Anglais Dominic West et l’Américaine Elisabeth Moss, a été produit par Erik Hemmendorff pour Plattform Produktion, avec le soutien de l’Institut suédois du cinéma. Les ventes internationales du film sont assurées par l’agence parisienne Coproduction Office. “Je pense que ce film d’Östlund ouvre la voie à un futur intéressant pour le cinéma suédois dans son ensemble”, assure la directrice de l’Institut, Anna Serner.

(Traduit de l'anglais)