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CINEMA JOVE 2018

Critique : Formentera Lady

par 

- Le grand José Sacristán fait éclater de véracité ce premier long-métrage de Pau Durà, une comédie dramatique avec des dialogues d'une efficacité diabolique sur un hippie qui réexamine sa vie

Critique : Formentera Lady
José Sacristán dans Formentera Lady

Formentera Lady [+lire aussi :
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, en compétition au dernier Festival du cinéma en espagnol de Malaga, y a été un des films les mieux reçus par le public comme par les médias. À présent, après un dernier arrêt au Festival Cinema Jove de Valence, ce premier long-métrage de Paul Durà (Alcoi, Alicante, 1972), déjà apprécié pour ses courts-métrages et comme acteur à la télévision, au théâtre et au cinéma (il a joué récemment dans No sé decir adiós [+lire aussi :
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), arrive sur les écrans espagnols. Il s'agit d'une comédie dramatique avec des dialogues d'une efficacité diabolique (car ils fournissent très précisément les informations nécessaires) qui emprunte son nom aux paroles d'une chanson des King Crimson extraite de l'album Islands (1971).

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C'est sur l'île des Baléares du titre que se passe la plus grosse partie de l'action. Le film aborde de front, très franchement, des sujets comme la responsabilité, le syndrome de Peter Pan, les crises individuelles et sociales, la famille, le passage (et le poids) du temps et les rêves qui se sont cristallisés. Le héros, incarné par José Sacristán, est un hippie d'âge très mûr qui continue de survivre à Formentera en donnant des concerts dans les bars du coin et en faisant de la liberté de sa jeunesse son étendard pérenne.

L'arrivée de sa fille Anna (Nora Navas) et de son petit-fils Marc (le jeune Sandro Ballesteros, formidable pour un débutant à l'écran) vont cependant le forcer à remettre sa vie en question, au moment même où elle arrive en fin de course et où il semblerait que rien ne puisse dévier sa trajectoire. Notre héros est forcé de descendre de son petit nuage de rêves pour toucher terre, ce que rend l'interprète principal de Magical Girl [+lire aussi :
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avec une intensité émotionnelle mêlée de retenue héritée de ses décennies de métier.

Durà a par ailleurs bien su tenir les rènes d'un scénario qui, dans d'autres mains, plus portées au mélodrame, aurait facilement pu devenir un tire-larme mièvre. Ici, au contraire, le rythme de narration, la mise en scène épurée, très belle, et surtout les dialogues dont on parlait plus haut (écrits par le réalisateur), où chaque phrase est mesurée et soupesée, font de Formentera Lady un film appréciable et digne pour lequel on a de la sympathie. 

Formentera Lady, dont la troupe comprend aussi Jordi Sanchez, Nuria Mencía, Pepa Juan et Ferrán Rañé et qui a également été tourné à Denia, Valence et Barcelone, a été produit par la société catalane Fosca Films et la valencienne Sunrise Picture, en coproduction avec Good Machine Films AIE et La Perifèrica Produccions. La distribution du film en Espagne est assurée par Vértice Cine.

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(Traduit de l'espagnol)

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