Onze films ukrainiens soutenus par un nouveau fonds européen
par Valérie Ganne
- CANNES 2023 : Le nouveau "European Solidarity Fund for Ukrainian Films" a dévoilé les premiers projets aidés, présentés par leurs producteurs sur le stand du CNC
Souvenez-vous, l'année dernière, le président de l'Ukraine Volodymyr Zelinski prenait la parole en direct le soir de l'ouverture du Festival de Cannes, pour demander le soutien du monde de l'art et de la culture. Ce moment surréaliste de solidarité médiatique a été suivi par la création d'un fonds de solidarité pour les films ukrainiens (European Solidarity Fund for Ukrainian Films, ESFU) doté d'une enveloppe d'un million d'euros abondée par les Centres du cinéma de 13 pays européens. Cette somme, gérée par le CNC français, est destinée à soutenir les films d'initiative ukrainienne en coproduction.
La commission qui compte huit membres, présidée par Marianne Slot (productrice de Slot Machine, qui a travaillé avec Lars Von Trier mais aussi l'ukrainien Sergei Loznitsa) a choisi onze projets, six signés de réalisatrices et cinq de réalisateurs. Ils ont été annoncés le 21 mai sur la plage du CNC à Cannes, en présence de quelques producteurs ukrainiens, de leurs coproducteurs européens et, en vidéo, de cinéastes et documentaristes ukrainiens. Les aides au développement –en amont– sont plafonnées à 25 000 € pour les documentaires et à 50 000 € pour la fiction ou l'animation. Il existe aussi un soutien à la finalisation qui peut grimper jusqu'à 75 000 €.
En développement six projets ont été soutenus. Le premier est Ashes Settling in Layers on the Surface par Zoya Laktionova, un documentaire coproduit par Cinéphage en France. Documentaire également, It Is Not a Full Picture de Maryna Stepanska (Falling [+lire aussi :
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interview : Marina Stepanska
fiche film]) a un coproducteur portugais, Bando à parte. Special Treat de Antonio Lukich (My Thoughts Are Silent [+lire aussi :
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fiche film], Luxembourg, Luxembourg [+lire aussi :
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interview : Antonio Lukich
fiche film]) est une fiction développée avec les irlandais de Feline. Unholy Power de Roman Liubyi (Iron Butterflies [+lire aussi :
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interview : Roman Liubyi
fiche film]), un projet d'animation pour enfants, est coproduit par les allemands de Benedetta Films.
Les producteurs lituaniens sont nombreux à soutenir les ukrainiens : The Shadows de Paulina Kelm est accompagné par Anaben Films, To the Victory de Valentyn Vasyanovych (Atlantis [+lire aussi :
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interview : Valentyn Vasyanovych
fiche film], Reflection [+lire aussi :
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interview : Valentyn Vasyanovych
fiche film]) par M-Films et Glyadyelov de Oxana Kravtsova, par Broom Films. Ce dernier est soutenu quant à lui en postproduction, car nombre de films arrêtés par la guerre ont besoin de soutien financier pour se terminer.
Les autres projets soutenus au stade de leur finalisation sont A Picture to Remember [+lire aussi :
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fiche film] d'Olga Chernykh, documentaire coproduit par LuFilms (France), The Editorial Office [+lire aussi :
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fiche film] de Roman Bondarchuk (Volcano [+lire aussi :
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fiche film]), coproduit par Elemag Pictures en Allemagne, Nice Ladies [+lire aussi :
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fiche film] de Mariia Ponomarova, coproduit par Labyrint Film aux Pays Bas et enfin A Poem for Little People de Ivan Sautkin coproduit par Nuline Kopija aussi en Lituanie.
La commission se réunira à nouveau avant la fin de l'année 2023 (l'enveloppe contient encore plus de 500 000 euros). Deux nouveaux pays ont rejoint le European Solidarity Fund for Ukrainian Films, la Norvège et le Royaune-Uni. Les personnalités présentes ont également fait appel aux bonnes volontés européennes pour soutenir aussi les producteurs ukrainiens, par des conseils, des mises en relation et pourquoi pas à des festivals pour projeter ces films dès qu'ils seront achevés.
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