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CANNES 2005 Palmarès

Un bilan contrasté

par 

La 58e édition du Festival de Cannes s’est achevée sur un palmarès qualifié d’étrange par de multiples observateurs, une touche finale très représentative du fossé qui se creuse peu à peu entre un pur cinéma d’auteur et une industrie totalement dominée par des impératifs commerciaux. En effet, si la Palme d’Or attribuée à L'enfant [+lire aussi :
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des frères Dardenne, le Grand Prix remporté par Jim Jarmusch (Broken Flowers) et le Prix de la mise en scène gagné par Michael Haneke (Caché [+lire aussi :
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) s’inscrivent dans une logique de cinéma d’auteur, les deux récompenses raflés par The Three Burials of Melquiades Estrada (Tommy Lee Jones meilleur interprète et Guillermo Arriaga meilleur scénariste) ont plus qu’étonné les critiques internationaux. Non pas que cette production franco-américaine soit d’une qualité indigne du Festival, mais la voir se hisser à ce niveau (deux prix sur sept) apparaît comme un résultat excessivement favorable. A l’évidence, les fortes dissensions qui ont agité le jury ont accouché d’un palmarès de compromis, comme le prouve aussi le Prix du jury donné au Chinois Wang Xiaoshuai pour Shangaï Dreams qui a ennuyé la grande majorité des festivaliers.

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Avec son imposant cortège de cinéastes confirmés et ses nombreux films portant sur le retour du passé et la quête de sens du vieillissement, la compétition officielle a révélé un état des lieux transitionnel de la cinématographie mondiale. En effet, les jeunes réalisateurs n’arrivent pas pour l’instant à la hauteur de leurs aînés dont la maîtrise n’a cependant pas offert cette année d’incontestable chef-d’œuvre. A l’exception de l’Américaine Miranda July (auteur d’un fameux triplé Sundance-Semaine de la Critique-Caméra d’Or avec son premier long Me and You and Everyone we know), les révélations ont manqué dans les sections parallèles. Et si le jeune cinéma portugais a laissé entrevoir quelques possibilités d’avenir, tout comme le Hongrois Kornel Mundruczo, voire le violent britannique Thomas Clay, la relève européenne semble avoir encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’égaler la "vieille garde". Une conclusion qui s’applique tout particulièrement au cinéma français qui s’est montré assez démuni cette année en nouveaux talents sortant de l’ordinaire. Cependant, le Vieux Continent a trouvé en Joyeux Noël [+lire aussi :
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de Christian Carion un ambassadeur qui, à défaut d’emballer vraiment les critiques, a enthousiasmé le public et les acheteurs. Un succès qui va sans doute lui permettre de porter l’étendard européen dans les salles du monde entier avec L’Enfant des frères Dardenne comme parfait complément sur le territoire exigeant des cinéphiles.

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