06/09/2005

"Ce n'est qu'une aventure!" hurle Olga à sa meilleure amie. Une illusion, l'espérance qui cache le désespoir d'une femme humiliée, au premier jour de l'abandon qui paraît ne jamais se terminer.

Tiré du livre homonyme de Elena Ferrante, I giorni dell'abbandono raconte l'histoire d'Olga (Margherita Buy), une femme d'une quarantaine d'années vivant un quotidien paisible jusqu'au jour où son mari (Luca Zingaretti) la quitte soudainement pour une jeune femme. Ce n'est pas un monstre, seulement un homme qui a cessé d'aimer. Après un moment de stupeur et d'incrédulité, Olga, restée seule avec ses deux enfants, sombre dans la détresse, jusqu'à éfleurer la folie.

Roberto Faenza, turinois sexagénaire avec une douzaine de films à son actif, dont nombre directement inspirés de la littérature, nous livre en compétition au Festival de Venise un "thriller de l'âme", celui du personnage principal, interprété par une Margherita Buy qui exprime avec passion tout le parcours infernal de la femme, jusqu'à la renaissance.
Le film a reçu un accueil froid de la part de la presse présente à la projection, probablement en raison d'un scénario qui manque parfois de fluidité (écrit aussi par Faenza) et d'une mise en scène qui manque de tonus. Mais le film, qui sort dans les salles italiennes le 16 septembre, pourra trouver son public. Un public pas si jeune et surtout féminin.

Produit par Elda Ferri pour Jean Vigò et Medusa, I giorni dell'abbandono a été tourné à Turin en 8 semaines et a coûté 4,2 millions d'euros. "Un budget relativement faible, mais plutôt élevé en termes de préachats. Nous sommes confiants car le film est entièrement couvert par les ventes télévisées", déclare Ferri. "C'est une histoire italienne mais le thème est universel, il pourrait connaître un bon succès à l'étranger". Dans le casting, on peut appercevoir le musicien serbe Goran Bregovic, qui signe également la bande originale.

(Traduit de l'italien)