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VENISE 2006 Compétition

Le syndrome chinois de Gianni Amelio

par 

Il y a un grand fleuve en Chine qui s'appelle Yangzi (ou Chang Jiang), rebaptisé Fleuve Bleu par les occidentaux et qui deviendra un lac de 600 km avec une digue immense. Shangai et d'autres villes ont besoin de 18 000 mégawatts supplémentaires et peu importe si des dizaines de villages doivent être évacués. C'est ce qu'on appelle le développement.

Dans le nouveau film de Gianni Amelio, L'Étoile manquante [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, Sergio Castellitto joue le rôle de Vincenzo Buonavolontà, un ouvrier spécialisé qui remonte ce fleuve pour rejoindre une aciérie qui a acheté un haut fourneau à son usine désormais fermée. Vincenzo est persuadé que l'équipement est défectueux et qu'il va devoir le réparer.

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Après l'histoire de l'émigration italienne dans le Turin des années cinquante de Così ridevano et le voyage à reculons en Albanie sur les traces de l'exode clandestin de Lamerica, Gianni Amelio, premier italien en compétition à la Mostra, part à la découverte de la Chine des grandes contradictions, des métropoles en pleine expansion et des immenses provinces abandonnées, réalisant un film très lyrique dans lequel un ouvrier italien fait face à un grand pays en pleine modernisation.

Le réalisateur souligne, "Je ne voulais pas faire un énième documentaire sur le développement global mais raconter une histoire éternelle : le besoin de vivre, de ne pas baisser les bras, l'histoire d'un homme qui vit dans un occident qui semble avoir abandonné certaines exigences spirituelles". Enveloppé dans la photographie de Luca Bigazzi qui privilégie les nuances de bleu, Castellitto est mis à l'épreuve en tant qu'acteur en s'identifiant cette fois plus que jamais au regard de l'auteur. Lors d'une conférence de presse bondée, l'acteur romain a déclaré : "Je me suis rarement senti si aimé et si proche de la caméra d'un réalisateur". Son ouvrier obstiné et idéaliste, en voyage avec une jeune interprète chinoise qui lui apprend la tendresse (la débutante Tai Ling), arrivera jusqu'au bout de son épopée donjuanesque qui lui apaisera l'esprit.

Librement inspiré du roman de Danilo Rea "La dismissione", L'Étoile manquante a été tournée en Chine en 80 jours grâce à un gros effort logistique. Financé par la Rai Cinema et Cattleya, en coproduction avec la France et la Suisse (Babe Productions, Carac Film, RTSI), en association avec Achab Film, avec le soutien d'Eurimages et la collaboration d'Oak3, le film sortira vendredi en Italie sur 250 copies via 01 Distribution. Il est distribué à l'international par Lakeshore.

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(Traduit de l'italien)

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