05/05/2008

À l'exception de célébrités (surtout Almodóvar) et de quelques noms du nouveau cinéma de genre, l'Italie connaît mal ce qui se produit en ce moment en Espagne. Pour combler cette lacune, cinemaSpagna propose à Rome (du 16 au 22 mai au Farnese) dix longs métrages tous inédits (avec une exception, Volver [+lire aussi :
critique
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interview : Agustín Almodóvar
interview : Carmen Maura
interview : Pedro Almodóvar
interview : Pénélope Cruz
fiche film]) et presque tous projetés en avant-première nationale.

Pour commencer par les maîtres, on peut citer Pere Portabella, présent l'année dernière à la Mostra de Venise avec El silenci abans de Bach - c'est aussi le producteur historique de chefs d'oeuvre comme Viridiana de Luis Buñuel. Le public romain pourra redécouvrir l'acteur-réalisateur-scénariste Fernando Fernán-Gómez, disparu l'année dernière. Deux classiques seront présentés pour lui rendre hommage : El viaje a ninguna parte, qui lui a valu le Goya du meilleur film en 1987, et Los Zancos de Carlos Saura (1984).

L'événement (produit par Viridiana Media avec la collaboration du Festival du cinéma espagnol de Londres et avec le soutien de l'Institut Cervantes et de l'Académie royale espagnole à Rome) reste avant tout l'occasion de découvrir des auteurs et des titres peu connus du public italien, parfois malgré leur gros succès en Espagne, comme le double portrait de femme La Soledad [+lire aussi :
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fiche film], de Jaime Rosales.

Seront projetés en avant-première italienne la comédie Amigos de Jesús d'Antonio Muñoz de Mesa (meilleur première oeuvre au Festival de Malaga) et Lo que sé de Lola [+lire aussi :
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fiche film] de Javier Rebollo, qui a fait parler (avec l'influence du cinéma français) de “Nouveau cinéma espagnol”.

Les premiers films sont nombreux, comme Bajo las estrellas [+lire aussi :
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fiche film] de Félix Viscarret, ainsi que les courts métrages (dont un volet entièrement consacré à la production basque). Le Pays basque est aussi au centre d'un des deux documentaires sur Orson Welles au programme, La Pelote basque (l’autre s'intitule Madrid Bullfight et évoque la corrida).

À propos de documentaires et de grands auteurs, il faut citer aussi Un lugar en el cine d'Alberto Morais, réflexion à plusieurs voix (dont Victor Erice et Theo Angelopoulos) sur le cinéma de Pier Paolo Pasolini.

(Traduit de l'italien)