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Ivo Felt • Producteur

"Nous pouvons apporter une valeur ajoutée à n'importe quel film"

par 

- CANNES 2016 : Cineuropa a rencontré le producteur Ivo Felt (Mandarines et The Fencer) pour évoquer ses futurs projets et l'impact de la nomination d'un film estonien aux Oscars

Ivo Felt  • Producteur
Le producteur Ivo Felt aux Oscars

À l’occasion du Festival de Cannes, Cineuropa a rencontré Ivo Felt, producteur de Mandarines [+lire aussi :
critique
bande-annonce
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]
et The Fencer [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Ivo Felt
fiche film
]
, pour parler de ses futurs projets et de l’impact de la nomination de deux films aux Golden Globes et d’un film aux Oscars sur un petit pays comme l’Estonie.

Cineuropa : Quel est le bilan des ventes internationales de Mandarines ?
Ivo Felt :
Le film a été vendu à plus de 100 pays. Mandarines n’est évidemment pas un blockbuster, mais le fait qu’une si petite production puisse voyager autant à l’international est un événement pour l’Estonie et, bien sûr, pour le réalisateur géorgien Zaza Urushadze et moi-même. Nous entamons actuellement la préproduction d’un nouveau film intitulé The Monk, que nous devrions tourner au mois de juin en Géorgie. J’ai vraiment ressenti un grand intérêt pour son scénario ici à Cannes. En outre, The Fencer a bien plus de succès depuis sa nomination aux Golden Globes, puisque nous l’avons vendu à de nombreux pays.

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Les ventes de chacun de vos films ne décollent généralement qu’après que le titre a connu une forte exposition médiatique liée aux Golden Globes, aux Oscars ou à d’importants festivals, alors que d’autres pays plus populaires n’ont pas forcément besoin d’une telle exposition pour vendre leurs films. Pensez-vous que la reconnaissance internationale de l’Estonie est pour bientôt, indépendamment des prix reçus par les productions nationales ?
Je pense que nous sommes déjà assez près du but. L’année dernière à Cannes, nous avons commencé à avoir un peu plus de demandes et les gens semblaient être au courant que nous faisions de bons films. Nous ne devons bien sûr pas oublier que nous sommes un petit pays où la production annuelle de films n’est pas si importante que ça, donc s’attendre à ce que le monde entier sache qui nous sommes est peut-être un peu trop présomptueux. Mais j’ai l’impression que les films estoniens et la force de création du pays sont déjà relativement connus. Nous pouvons apporter une certaine valeur ajoutée à n’importe quel film car nos productions ne sont pas excessivement coûteuses et leur qualité se remarque à l’écran ; The Fenceren est le parfait exemple.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les projets que vous développez actuellement ? Allez-vous collaborer de nouveau avec la Géorgie ?
Zaza est un très bon ami auquel je ne dis jamais non. À vrai dire, il ne le sait pas encore mais j’ai peut-être un nouveau projet à lui proposer. Pour le moment, nous venons de terminer un film de Toomas Hussar, un réalisateur estonien dont le premier long-métrage, Mushrooming, avait été projeté à Karlovy Vary et à Toronto. Son nouveau film, qui s’intitule The Spy and the Poet et se présente comme un drame avec quelques éléments de comédie, s’intéresse à un membre des services de renseignement aux prises avec un agent secret russe dont il tombe amoureux. La conception de films n’est pas une activité professionnelle à part entière en Estonie, et ça l’est rarement en Europe. La majeure partie du budget de nos films provient du gouvernement, ce qui procure suffisamment de flexibilité et de liberté artistique pour produire des succès commerciaux mais aussi des projets moins conséquents. Par exemple, nous produisons actuellement un film à très petit budget du jeune réalisateur estonien Lauri Lagle, qui est très représentatif du style de production artistique que l’on peut trouver en Estonie, tout en prenant également part à des projets de plus grande envergure avec d’autres cinéastes. Selon moi, cela constitue un privilège rare.

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(Traduit de l'anglais)

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