email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Germano Maccioni • Réalisateur

"L’impermanence nous permet de vivre pleinement et de manière plus consciente"

par 

- LOCARNO 2017 : Nous avons eu la chance de rencontrer le réalisateur italien Germano Maccioni, dont le premier long-métrage The Asteroids était en compétition pour le Léopard d’Or

Germano Maccioni • Réalisateur
(© Locarno Festival / Massimo Pedrazzini)

Le documentariste italien Germano Maccioni a présenté son premier long-métrage, Gli asteroidi [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Germano Maccioni
fiche film
]
, à la section Compétition Internationale du 70e Festival du Film de Locarno. Nous avons eu la chance de le rencontrer pour parler de sa transition du documentaire à la fiction et de la menace qu’un astéroïde représenterait.

Cineuropa : Était-ce facile pour vous de passer du documentaire à la fiction ? Y retrouvez-vous des similitudes, ou est-ce un processus totalement différent ?
Germano Maccioni : J’ai l’habitude d’envisager les histoires en fonction de leur propre force, sans distinction de genre. Dans ce sens, c’était une sorte de transition naturelle pour moi. Même mes premiers documentaires étaient présentés comme des histoires et non comme des documentaires en soi. Bien entendu, le système de production est complètement différent et plus complexe. C’est une question de gestion et d’habitude. J’ai rencontré quelques difficultés dues à la taille de mon équipe et au manque de place pour l’improvisation. La fiction vous oblige à prendre des décisions rapides et radicales et à apprendre de nouvelles méthodes… Je suis impatient de les mettre en application et éventuellement de les améliorer dans mon prochain long-métrage.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Quelle est la menace réelle d’un astéroïde ?
L’astéroïde possède un sens métaphorique pour moi : il me rappelle que nous sommes éphémères, comme l’enseigne le Bouddhisme, l’impermanence de l’être humain, de toute chose. Cela n’a pas d’importance si vous êtes une personne très concrète et matérielle, ou très spirituelle ; chaque aspect de nos vies – nos émotions, notre travail, nos histoires de famille – peut soudainement changer, sans avertissements ni explications. L’astéroïde représente la précarité du genre humain – l’impermanence de la nature des choses nous permet de vivre pleinement et de manière plus consciente.

Le thème de la crise financière n’est évidemment pas nouveau, quel élément vous a inspiré à aborder le sujet ?
Je n’ai jamais envisagé la crise financière comme un sujet pour Gli asteroidi. Je ne voulais pas réaliser un ‘’film sociologique’’. Je préfère considérer la crise comme une description d’un espace-temps spécifique. L’histoire se développe dans ce cadre, un contexte que je connais bien. J’ai permis à cet élément de se développer et il est inévitablement devenu un co-protagoniste dans le film.

Pensez-vous que les acteurs amateurs renforcent l’aspect réaliste de votre film ?
Oui, les enfants sont une force motrice dans le film et y apportent sans aucun doute de la fraicheur. Nous les avons découverts après un atelier de six mois organisé dans cinq écoles primaires de la région de Bologne, notre ville, et avons vu plus d’une centaine de jeunes garçons. Cependant, j’aime beaucoup mélanger les choses ; je ne voulais pas réaliser un film qui n’inclurait que des amateurs ou des professionnels. Selon moi, il est important qu’ils jouent ensemble, même si cela demande plus d’effort pour les guider dans leur interprétation.

Vous avez réalisé le film dans votre région d’origine, est-ce plus facile pour vous de travailler dans un endroit familier ou est-ce un défi ?
C’était bien sûr plus facile, et magnifique. Nous pouvions compter sur les relations professionnelles, mais aussi humaines. Nous avons rencontré et engagé beaucoup de gens et d’organisations locales et nous nous sommes rendu compte de leurs marques d’affection et de leur disponibilité. C’est un peu comme si la région entière nous avait aidés à réaliser le film. Le fait de connaître les lieux rend le travail plus facile et plus satisfaisant.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy