email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Andreas Ulmke-Smeaton • Producteur

SamFilm : résolument indépendant

par 

Ewa Karlstroem et Andreas Ulmke-Smeaton se sont rencontrés à leur admission parmi les premières recrues du nouveau programme "Production et économie des médias" créé par Klaus Keil au sein de l'Académie de télévision et cinéma de Münich en 1989. À la fin des études, leurs chemins (menant pour tous deux à la réussite) se sont séparés de nouveau. Ils ont tous deux accumulé d'inestimables expériences, supervisant la production de séries et fictions télévisées, puis se sont réunis de nouveau pour monter SamFilm en 1997.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

"Ce n'est pas pour un projet en particulier que nous avons décidé de fonder la société", se souvient Andreas. Il n'a pour autant pas fallu longtemps à la jeune maison de production pour mettre en route son premier film : "Le scénariste Peter Gersina est venu nous trouver avec le projet Love Scenes On Planet Earth et nous avons demandé à Marc Rothemund d'en faire son premier long métrage. Le tournage a été très rapide et le succès énorme, avec plus d'1,3 million d'entrées".

La chance a souri a Ewa et Andreas, avec le succès de la série de films The Wild Soccer Bunch et de A Christmoose Carol : le premier Wild Soccer Bunch a manqué de peu le million d'entrées, mais le deuxième épisode a attiré plus d'1,5 million de spectateurs et le troisième a dépassé 2 millions d'entrées, se plaçant en tête des meilleures sorties allemandes du premier semestre 2006. Les deux premiers Soccer Bunch ont été vendus à 25-30 territoires et ont tellement attiré l'attention des acheteurs que l'agence chargée des ventes [Telepool] a pu vendre le troisième film au Brésil et à la Russie sur simple présentation de la bande-annonce au Marché du film européen de Berlin. La production SamFilm la plus prisée des acheteurs a néanmoins été A Christmoose Carol, du vétéran hollandais Ben Verbong, vendu à pas moins de 40 pays du monde entier.

Quoique le succès de SamFilm doive beaucoup, dernièrement, au divertissement familial, Andreas souligne que la société est "ouverte à tous les genres, tant qu'il s'agit de projets plaisants à faire et en lesquels nous croyons. Quand nous choisissons les projets, nous avons toujours le marché en tête, car nous pensons qu'il faut que ces films aient une chance d'avoir du succès. En même temps, notre société est petite et tient à le rester". Comme l'ajoute Andreas, "nous sommes jusque là restés résolument indépendants, sans pression dans le sens d'une association avec une société plus importante. Je vois l'indépendance comme un privilège".

À l'avenir, les productions de SamFilm ne se réduiront pas au divertissement familial : "Ce qui constitue un changement de direction, c'est de travailler comme nous le faisons en ce moment sur un film à petit budget intitulé *WWGW - *Weisst' Was Geil Waer...?! réalisé par Mike Marzuk ; nous développons également l'adaptation chère à Joachim Masannek du roman Tuareg, best-seller de l'écrivain espagnol Alberto Vazquez-Figueroa."

De même que d'autres maisons de production jeunes et dynamiques, comme Claussen + Woebke Filmproduktion, Goldkind Film ou encore Rat Pack Filmproduktion, SamFilm joue depuis un certain temps un rôle important dans la renaissance actuelle du cinéma allemand. "Le cinéma allemand semble clairement être sur une pente ascendante. Je pense que cela est avant tout dû au désir d'authenticité manifesté par le public : les spectateurs s'identifient mieux à ces histoires parce qu'elles sont plus proches de leur réalité que celles d'autres films".

En même temps, le producteur suggère qu'il y a un "besoin urgent" de nouvelles incitations financières comme celles que le ministre de la Culture Bernd Neumann est en train de mettre au point pour doper l'industrie du cinéma allemande et la mettre à égalité avec ses concurrents étrangers. "Il n'est jamais facile de financer les projets — et cela ne va pas changer — mais il nous faut des incitations comme celles qui existent déjà ailleurs".

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy