01/09/2005

Les bonnes fées du cinéma européen se sont penchées hier soir sur le berceau de la 62e édition de la Mostra qui a accueilli pour sa cérémonie d’ouverture Thierry Frémaux, le directeur du Festival de Cannes, son homologue berlinois, Dieter Kosslick et le président de Locarno, Marco Solari. Cette manifestation de soutien peu commune dans l’environnement ultra concurrentiel des grandes manifestations du 7e art dans le monde salue sans nul doute le travail opéré par le sélectionneur vénitien, Marco Muller qui a concocté cette année un programme très diversifié. Parmi les autres invités de la soirée d’ouverture figuraient notamment John Woo, David Cronenberg et le ministre italien de la Culture, Rocco Buttiglione.

C’est par une citation du réalisateur français François Truffaut que l’actrice espagnole Inès Sastre, marraine du festival cette année, a ouvert la 62e Mostra: "avoir une idée sur le cinéma signifie avoir une idée sur le monde, parce que le cinéma est l'art qui plus que tous les autres permet la libre circulation des idées et des talents". Un rappel qui a précédé l’ouverture officielle assurée par Davide Croff, le président de la Biennale de Venise.

Un peu plus tôt dans l’après-midi, la conférence de presse du jury de la compétition officielle s’est déroulée à une allure-express. Baptisé "président ouvrier" par Marco Muller, le chef décorateur italien Dante Ferretti a surtout rappelé aux journalistes italiens que le jury fonctionnerait démocratiquement sans avantager les trois productions transalpines en lice.
Démarré hier soir avec Seven Swords du réalisateur hong-kongais Tsui Hark en ouverture, la Mostra va rentrer dans le vif du sujet avec les deux premiers candidats au Lion d’Or : George Clooney (Goodnight and good luck) et Manoel de Oliveira avec Espelho magico.