03/01/2012

La société de production Morena Films tourne à Buenos Aires depuis la fin novembre le drame social Elefante blanco de l'Argentin Pablo Trapero, dont elle espère qu'il sera prêt pour la prochaine édition du Festival de Cannes, où les deux derniers films de Trapero ont été présentés – Leonera en compétition en 2008 et Carancho [+lire aussi :
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fiche film] dans la section Un Certain Regard en 2010. Cette coproduction avec la maison française Full House et les sociétés argentines Matanza Films et Patagonik Film Group est gérée par Juan Gordon, qui fait partie, avec Álvaro Longoria et Pedro Uriol, du trio de producteurs qui constitue Morena Films (lire l'info). Ce n'est pas trop pour la saison extrêmement active qui s'annonce pour la société espagnole.

Après sept semaines dans la capitale argentine, l'équipe d'Elefante blanco travaillera deux autres semaines en Bolivie. Le scénario du film, écrit par Trapero avec ses collaborateurs habituels (Mitre, Mauregui et Fadel), raconte l'amitié entre deux curés, Julián (interprété par Ricardo Darín [photo], l'acteur principal de Dans ses yeux [+lire aussi :
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Interview Juan José Campanella [IT]
Interview Ricardo Darín [IT]
Interview Soledad Villemin [IT]
fiche film] et Un cuento chino [+lire aussi :
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fiche film]) et Nicolás (incarné par le Belge Jérémie Renier, grand habitué des films des frères Dardenne). Après avoir survécu à une tentative d'assassinat par l'armée en Amérique Centrale, les deux héros s'installent dans un quartier de Buenos Aires pour y faire leur office et du secours social. Là, ils rencontrent Luciana (Martina Gusman), avec laquelle ils vont mener un combat pied à pied contre le mal endémique qui frappe la zone, la corruption, et affronter la hiérarchie ecclésiastique comme le gouvernement et la police.

Morena Films s'active frénétiquement, fidèle à sa stratégie de diversifier la production pour plus de sécurité : "Une fois ça peut aller mal, une fois ça va très bien, mais nous arrivons à une stabilité, ce qui manque à la plupart des sociétés de production", assure Longoria (lire l'info). On trouve parmi les nombreux projets de Morena des participations minoritaires à de grosses productions étrangères, en particulier françaises (Le Moine de Dominik Moll, Astérix chez les Bretons de Laurent Tirard, ou encore Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot), des documentaires sociaux (Hijos de las nubes, premier film de Longoria en tant que réalisateur, sur le conflit du Sahara occidental) et des films collectifs (7 días en la Habana, qui se compose de sept segments réalisés par autant de metteurs en scène, dont Medem, Laurent Cantet et Gaspar Noé [lire l'info]).

Parmi les affaires en cours se démarquent encore trois projets, chacun chapeauté par un des producteurs de Morena. Gordon, d'abord, produit Invasor de Daniel Calparsoro, avec la société galicienne Vaca Films et la française Mandarin Cinema. Ce projet, qui reprend le modèle producteur du film à succès Cellule 211 [+lire aussi :
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interview : Daniel Monzón
fiche film], est en cours de tournage en Galicie (lire l'info). C'est une adaptation du roman éponyme de Fernando Marías. Le producteur Borja Pena, de Vaca Films, qualifie le film de "thriller avec de grosses doses d'action et une toile de fond politico-belliqueuse très puissante".

Le tournage d'Alacrán enamorado, deuxième long métrage de fiction de Santiago Zannou adapté d'un roman de que Carlos Bardem, devrait commencer d'ici la fin de l'année. Cette "fable urbaine sur le dépassement de soi" produite par Longoria tourne autour de l'amour qui naît entre Julián, un jeune sans perspectives professionnelles ni personnelles qui se réfugie au sein d'un groupe de violents néo-nazis, et Alyssa, une jeune métisse qui travaille au gymnase où elle s'entraîne aussi à la boxe.

Enfin, Los últimos días d'Álex y David Pastor, est en phase de pré-production. Ce projet produit par Uriol est un thriller dont l'action se passe dans une Barcelone apocalyptique. Une forme mystérieuse d'agoraphobie se répand dans toute la planète et enferme tout le monde à l'intérieur des bâtiments.

(Traduit de l'espagnol)