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INDUSTRIE Espagne

Un vent de changement dans le domaine de la culture en Espagne

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Les derniers jours de l'année 2011 et les premiers de la nouvelle année auront été parmi les plus mouvementés pour presque tous les secteurs de la société espagnole, notamment celui du cinéma. Après la victoire écrasante du conservateur Mariano Rajoy aux élections générales du 20 novembre, la situation économique critique du pays et le peu d'intérêt du cinéma espagnol aux yeux de l'électorat conservateur le plus campé sur ses positions, qui lui reproche de s'aligner avec le parti socialiste et de vivre de subventions, font présager une période compliquée pour l'industrie du film locale.

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Une des premières mesures prises par le nouveau Premier ministre Rajoy qui concerne le cinéma est la suppression du poste de ministre de la Culture dont les compétences, fusionnées avec celle du ministre de l'Éducation et des Sports, reviennent à présent au sociologue et juriste José Ignacio Wert (photo). Dans ses premières déclarations sur le cinéma, Wert a exprimé son intention d'engager un remplacement progressif des aides publiques par les investissements privés, ce qui implique un démantèlement du système actuel. De surcroît, les incertitudes quant à l'identité du futur directeur de l'ICAA et au budget total du Fonds de protection de la cinématographique pourraient entraîner une baisse de production significative dans les prochains mois.

Le secteur du cinéma espagnol s'est néanmoins montré disposé à collaborer avec le nouveau gouvernement dans une lettre ouverte à Wert publiée dans le quotidien El País. Pedro Pérez, président de la fédération de producteurs FAPAE, a souligné la nécessité d'"un plan" pour le cinéma et requis du secteur qu'il se prête à un "exercice d'autocritique".

S'il est un thème sur lequel les différents opérateurs de l'industrie du cinéma et le nouveau ministre s'accordent parfaitement, c'est celui de la propriété intellectuelle. Après le refus du gouvernement socialiste d'approuver le texte de la Loi sur le développement durable (dite Loi Sinde), qui prévoit des mécanismes pour lutter contre le piratage (lire l'info), le nouvel exécutif s'est engagé à le faire dès son arrivée au pouvoir. Cette concordance est non seulement politique mais conceptuelle : pour Wert, "un pays qui aspire à être une référence culturelle mondiale ne peut pas se permettre d'être un pays où l'on méconnaît les droits des créateurs".

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(Traduit de l'espagnol)

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