03/02/2012

La direction que souhaite prendre le nouveau gouvernement espagnol dans le domaine du cinéma s'est éclaircie un peu plus avec l'intervention, jeudi dernier, du ministre de l'Éducation, de la Culture et des Sports Juan Ignacio Wert devant le Parlement. Bien qu'il ne soit pas entré dans le détail (il n'a mentionné ni délais, ni chiffres), ses grandes priorités sont manifestement la propriété intellectuelle et le mécénat.

Après l'expédition en un temps record de la Loi dite Sinde, élaborée par le gouvernement précédent (lire l'info), l'importance pour Wert de la lutte contre le piratage n'a surpris personne. Le cas de ce qu'on appelle la loi sur le mécénat est un peu plus complexe : son objectif est de favoriser l'arrivée d'investisseurs privés dans le domaine de la culture, traditionnellement dépendant des aides publiques, et donc d'instituer un système complètement nouveau.

Le modèle dont Wert s'inspire est, a-t-il souligné, le modèle français, "qui envisage des incitations pour les investisseurs de l'ordre de 30%”. Le ministre a également précisé qu'il veut "que les incitations au niveau de l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés, puisque les bénéficiaires sont des personnes physiques et des personnes morales".

Cette loi pourrait causer des changements radicaux pour le monde du cinéma, car le projet du gouvernement est de créer un “modèle de financement mixte où les aides directes seront progressivement complétées par une politique d'incitations fiscales plus nette". L'idée, qui vient du manque de plus en plus grand de ressources pour les productions, est bien accueillie par les producteurs – et ce n'est pas peu par les temps qui courent.

(Traduit de l'espagnol)