05/11/2012 - En 2013, le nouveau directeur de l'événement veut accentuer le rôle de l'industrie

La 9ème édition de la grande célébration du cinéma européen qu'est le Festival de Séville vient de vivre son premier week-end, et ses premiers jours sous la direction artistique de José Luis Cienfuegos. De nombreuses productions de tous les coins de l'Europe ont d'ores et déjà été présentés, du film espagnol Fin [+lire aussi :
critique
fiche film] au titre tchèque Made in Ash [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Iveta Grófóva
interview : Jiří Konečný
fiche film] en passant par le long métrage nord-irlandais Good Vibrations [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] et les titres italiens Reality [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Matteo Garrone
fiche film] et César doit mourir [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Paolo et Vittorio Taviani
fiche film]). L'Académie du cinéma européen a aussi annoncé les nominés pour les EFA-Prix du cinéma européen (lire l'info).

Après 16 ans à la direction du Festival de Gijón, Cienfuegos a décidé de se plonger dans le cinéma européen pour chercher, comme l'annonce le programme, le nouveau cinéma du Vieux Continent. Cependant, n'ayant eu que cinq mois pour se préparer, on parle d'une "édition zéro", en attendant une édition 2013 où la nouvelle structure de l'événement pourra être optimisée.

“Cette année, nous nous sommes concentrés sur la nécessité d'avoir un bon niveau en termes de contenus sans dépasser le budget", a expliqué Cienfuegos à Cineuropa sur le chemin d'une projection de gala au théâtre Lope de Vega. Le nouveau directeur a voulu rester en continuité avec l'esprit du festival sévillan, dont le programme comprend les oeuvres de cinéastes de grande qualité (beaucoup font partie des nominés aux EFA), tout en incluant "un cinéma jeune plein de nouveau regards, inclassable, mais nécessaire”. “À travers ce dialogue entre les deux, on peut couvrir tout le spectre du cinéma européen actuel", précise-t-il.

Le problème du cinéma européen n'a certainement jamais été le manque de talent. Les difficultés qui se posent à lui sont surtout relatives à la diffusion des oeuvres produites, surtout des films d'auteurs, dans les salles comme par le biais des autres canaux de distribution. Dans ce sens, les festivals sont “absolument nécessaires à la survie du cinéma d'auteur et à l'éducation des spectateurs", affirme Cienfuegos.

À partir du 11 novembre, Cienfuegos et son équipe auront toute une année pour développer leur projet pour l'édition suivante, où l'industrie aura un rôle majeur : "Séville doit réserver une partie de son festival à la réflexion et au travail concernant l'industrie".

(Traduit de l'espagnol)