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INSTITUTIONS Belgique

Fin de mandat pour Fadila Laanan

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- Le bilan de la décennie de Fadila Laanan aux commandes du Ministère de la culture et de l’Audiovisuel salué par les professionnels

Fin de mandat pour Fadila Laanan
Fadila Laanan

Peu auraient parié sur la longévité de Fadila Laanan, débarquée en 2004 aux commandes du Ministère de la Culture sous l’œil circonspect des observateurs et l’attitude méfiante des professionnels. 10 bilans plus tard, Laanan est venue faire ses adieux officieux à la profession réunie  à l’occasion du bilan du CCA. En toute bienveillance, les représentants des associations professionnelles se sont succédés pour vanter ses qualités d’écoute et sa pugnacité. Car le double mandat de la Ministre a été marqué par une ambiance généralisée de crise. Fait rare parmi ses voisins européens, elle a fait en sorte que l’audiovisuel ne soit pas une variable d’ajustement budgétaire, et conserve, voire augmente ses dotations.

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Il a fallu durant cette décennie identifier les grands défis rencontrés par l’audiovisuel belge. Le passage au numérique, bien sûr, largement accompagné au niveau de la numérisation des salles, encore à développer sur le plan du soutien à la création, mais aussi des enjeux plus locaux, et notamment la diffusion et la promotion, le talon d’Achille de la production belge francophone. Depuis 2004, les moyens ont été doublés, passant d’une enveloppe de 500 000 à plus d’1 000 000€, et diverses initiatives ont vu le jour : des opérations de prestige comme la création des Magritte du cinéma, mais aussi un travail plus en profondeur à travers la promotion vers le secteur non-marchand.

Il a également fallu consolider le cadre juridique, ce qui a été fait avec l’entérinement du décret cinéma en novembre 2011, mais aussi accompagner et encadrer le développement du Tax Shelter. Alors qu’elle s’apprête à quitter son poste, Fadila Laanan laisse sur le plan de travail de nombreux chantiers : celui du statut de l’artiste, qui ne dépend pas directement de ses compétences, mais qui suscite l’inquiétude auprès des professionnels ; celui mondial du piratage et de l’arrivée des plateformes de type Netflix sur le marché européen ; et l’éternel chantier de l’éducation à la culture.

Enfin, un réel défi s’annonce, l’arrivée d’un nouvel acteur dans le financement de l’audiovisuel belge francophone, le cablo-opérateur VOO, qui jusqu’ici reversait sa quote-part d’investissement à la Commission de Sélection du Film, et qui va désormais mettre en place son propre comité éditorial de coproduction. Si les autorités annonce la signature d’une convention qui devrait encadrer ces activités, la donne va néanmoins changer, avec une Commission amputée à l’horizon 2015 de 2 millions d’euros, et un nouvel et puissant acteur de coproduction.

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