email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS Espagne

La extraña elección : le bonheur est dans le pré

par 

- Après être passé à Valladolid, Gijon et Guadalajara au Mexique, le documentaire de Carmen Comadrán sort en Espagne. Une ode aux vertus de la vie rurale

La extraña elección : le bonheur est dans le pré

La extraña elección de Carmen Comadrán, produit par sa propre société, Tierravoz Producciones, avec la collaboration de la Télévision des Asturies, va enfin enfin êtré présenté au public espagnol, après être passé à la SEMINCI de Valladolid, au Festival de Gijon et au Festival international de Guadalajara, au Mexique. La réalisatrice évoque dans ce documentaire un sujet qu'elle connaît bien, car elle a elle-même vécu à la campagne, une expérience qu'on retrouve dans le portrait des trois personnages auxquels elle s'intéresse principalement et de leur entourage. Il s'agit de trois personnes qui défendent activement la vie rurale, pour qu'elle ne soit pas déconsidérée par rapport aux avantages supposés des grands centres urbains.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Le dialogue nécessaire entre la ville et les champs et leur interdépendance est le propos central que revendique La extraña elección (litt. "l'étrange choix"). Comme dans la comédie Las ovejas no pierden el tren [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
d'Alvaro Fernandez Armero, on suit plusieurs personnes qui ont choisi, à la stupéfaction de bien de leurs proches, de s'installer à la campagne car là, les conditions de vie impliquent, certes, certains travaux supplémentaires, mais dont l'inconvénient est largement transcendé par les bienfaits de la vie de village. Comme le disent certains villageois : "Ici, on reprend les rènes de sa vie".

Les trois personnages principaux sont Fran, qui dirige et distribue un journal régional dans les montagnes aux environs de Madrid, Andrea, une artiste allemande installée à Aguilar de Campoo, en Castille, pour partager ses créations avec ses voisins, et Flo, une citoyenne franco-belge qui s'occupe d'agriculture biologique dans les Asturies. Ces trois personnes sont l'exemple qu'il y a de la vie au-delà des villes, une vie dynamique, intéressante et gratifiante.

Comadrán nous montre les conséquences quotidiennes de ces choix de vie, qui ne sont pas toujours faciles, surtout si on cherche à combiner travail moderne et environnement rural (où l'internet n'est pas toujours fiable, ni même présent). À la campagne, il est également difficile de trouver une maison en location, et la voiture reste indispensable. L'accès à la santé et aux politiques sociales y est également moindre que dans les grands centres démographiques, où les électeurs sont bien plus nombreux, et c'est aussi pour cela que la réalisatrice a voulu attirer l'attention sur ces lieux qui ne sont pas à la mode (au-delà du tourisme rural) et n'intéressent pas les élus.

Par le biais d'une mise en scène simple, ponctuée par des animations (des images réalisées de manière artisanale par la Française Myleine Guiard-Schmid qui montrent un labyrinthe, symbole du fait qu'il faut que les mondes rural et urbain cheminent à la rencontre l'un de l'autre et réflechissent ensemble pour que leur rupture ne devienne pas un obstacle au développement durable), Comadrán est parvenue à donner à ce projet transmédia une forme proche du contact humain le plus sincère et direct – car vivre à la campagne, c'est aussi partager avec les autres des ressources, des traditions et des plaisirs, et c'est cela qui est la plus belle récompense, pour ceux qui ont fait ce drôle de choix d'aller chercher le bonheur dans le pré.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'espagnol)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy