email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

LONDRES 2016

Free Fire : rire aux éclats durant une fusillade sanglante

par 

- Un trafic d’armes dégénère en bain de sang épouvantable dans la comédie d’action captivante de Ben Wheatley

Free Fire : rire aux éclats durant une fusillade sanglante
Brie Larson dans Free Fire

Free Fire [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, choisi pour clôturer le 60e Festival de Londres peu de temps après sa présentation au Festival international du film de Toronto, confirme que Ben Wheatley fait partie des innovateurs les plus originaux du genre ; il passe cette fois de l’horreur au thriller, auquel il ajoute une touche particulière d’humour britannique.

Brie Larson interprète Justine, l’intermédiaire d’un trafic d’armes entre un gang américain, dirigé par un charlatan et son charmant associé (les remarquables Sharlto Cooper et Armie Hammer, respectivement), et un groupe d’Irlandais (Cillian MurphyMichael SmileySam Riley). Pendant qu’ils comptent l’argent, un des membres du groupe irlandais est jugé responsable d’une altercation violente qui avait eu lieu la veille et, à mesure que les tensions s’intensifient, il finit par être tué. Une fusillade s’ensuit, la présence de tireurs d’élite perchés sur le toit de l’entrepôt aggrave la situation. Tout le monde est rapidement piégé dans la fabrique à l’abandon, espérant se mettre à l’abri de l’échange de tirs général et sanglant, tout en essayant de mettre la main sur la mallette contenant l’argent, grande ouverte sur le sol. Le nombre de victimes augmente : ils demandent une trêve temporaire pour permettre à Justine de s’échapper et d’appeler à l’aide, mais un téléphone sonne lorsqu’elle s’apprête à sortir. Il est clair que le premier à répondre sera le gagnant.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

En situant son film dans le Massachusetts des années 1970, bien qu’il ait été tourné presque entièrement en six semaines dans un entrepôt de Brighton, Ben Wheatley remet au gout du jour la gâchette facile et l’esprit changeant des meilleurs classiques de Sam Peckinpah, et renforce le tout à l’aide de gags à mourir de rire sur l’esthétique de l’époque, les personnages typiquement rétros – le chef sournois, la poupée, le mec louche, la brute, etc. – et même sur la diversité des accents du casting international. Les comparaisons avec Tarantino sont inévitables, mais en dépit du caractère universel du film et de son tournage aux États-Unis, il reste profondément ancré dans l’héritage de la comédie anglaise.

Fort d’un montage superbe, d’acteurs impressionnants et de l’utilisation astucieuse de ce que l’on peut trouver dans une fabrique abandonnée pour faire évoluer l’histoire, Free Fire a également pu bénéficier des conseils et du savoir-faire de collaborateurs d’exception. Martin Scorsese et Emma Tillinger Koskoff, en tant que producteurs délégués, ont certainement permis de trouver le bon ton, et la musique enjouée composée par Geoff Barrow et Ben Salisbury des Portishead complète parfaitement l’énergie de l’atmosphère violente du film.

Le projet le plus ambitieux de Wheatley jusqu’à présent comporte tous les éléments d’un grand succès et se termine sur une note contemporaine et culturellement pertinente. En outre, comme c’est souvent le cas pour les revisites de territoires conquis, c’est le voyage qui importe, pas la destination. En ce sens, le réalisateur britannique nous propose une virée d’enfer.

Free Fire est produit par Film4, le BFI et Rook Films. Les ventes internationales sont assurées par Protagonist Pictures.

Cineuropa couvre le 60e Festival BFI de Londres en collaboration avec le Masters en cinéma, programmation et organisation éditoriale d’expositions et cycles culturels de l’École nationale de cinéma et télévision britannique.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy