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IFFR 2017

Inside the Distance : sur le ring de la vie

par 

- Le nouveau film d’Elias Grootaers, présenté à Rotterdam, est le portrait intime de l’entraineur de boxe arménien Giorgi Shakhsuvarian

Inside the Distance : sur le ring de la vie

Inside The Distance [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
est le titre du film d’Elias Grootears, présenté à la section Bright Future de la 46e édition du Festival international du film de Rotterdam. D’après le réalisateur Otar Iosseliani, réaliser un film sur la vie de quelqu’un est un crime ; pourtant, le réalisateur belge Elias Grootaers a bravé l’interdit en adaptant à l’écran la vie de Giorgi Shakhsuvarian, entraîneur de boxe arménien qui a immigré en Belgique il y a 13 ans.

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Même si le sujet abordé est la boxe, l’action est souvent hors champ et l’auteur préfère s’attarder sur les visages des protagonistes (sur celui de Giorgi Shaksuvarian, mais aussi sur celui de son jeune élève), engagés dans les nombreuses batailles qu’impose la vie.

La distance à laquelle le titre fait allusion peut être interprétée de différentes manières : la distance par rapport à chez soi, justement soulignée par le montage ; la distance par rapport à son adversaire sur le ring ; la distance par rapport à un combat de 12 rounds ; et enfin, la distance de la caméra par rapport à l’objet filmé : le film parle de la relation entre ces distances.

“J’aimais l’idée de la comparaison entre le cinéma et la boxe” explique le réalisateur lors de la présentation, “tout se rapporte à trois choses : le temps, l’espace et la distance”.

Ce sont précisément ces trois éléments-clés qui permettent à Elias Grootaers de créer un langage qui lui est propre et de réaliser un documentaire avec liberté et fantaisie. En effet, le cadre est souvent vide ou brièvement traversé par les acteurs : c’est également un moyen de capturer la rapidité de l’action. En outre, les moments d’action sont ponctués de moments de réflexion en Géorgie, d’images d’archives des films de famille, les couleurs pâles et le noir et blanc du présent.

Le narrateur est Shaksuvarian lui-même, mais la voix reste souvent en hors champ, une distance délibérée : la caméra se déplace, s’attardant sur les protagonistes jusqu’à en dresser un profil, de près ou de loin. C’est une façon de procéder qui rappelle la manière dont on étudie l’adversaire. Être entraineur de boxe nécessite une certaine dose de sagesse et de courage, des qualités dont a également besoin un réalisateur – Giorgi Shaksuvarian n’est pas cinéphile par hasard. Ces dernières lui ont permis de remporter son combat sur le ring contre Iosseliani : non pas par K.O., mais par une victoire aux points, lors d’un match — comme on le dit en sport — joué sur la distance.

Le film est produit par Cassette for Timescapes avec le soutien de Flanders Audiovisual Fund et de la School of Arts Ghent. Cassette for Timescapes en assurera également les ventes.

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(Traduit de l'italien)

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