email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

PUNTO DE VISTA 2017

La deuxième nuit : une ode à la mère

par 

- Le documentaire d’Eric Pauwels s’apparente à une lettre d’amour émotive à sa mère décédée, il met l’accent sur la douleur entraînée par les séparations que nous impose la vie

La deuxième nuit : une ode à la mère

La Deuxième nuit [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
d’Eric Pauwels était en lice dans la section officielle (La Región Central) du XIe Festival international de cinéma documentaire de Navarre – Punto de Vista et a remporté le prix Jean Vigo du meilleur réalisateur (voir plus). Vendredi dernier, le 10 mars, après la projection du documentaire, une femme du public s’est levée pendant l’intervention du réalisateurafin de le remercier pour cet ode à l’amour maternel si émouvant, significatif et touchant. Et ce n’était pas la seule : par la suite, d’autres femmes l’ont félicité pour ce film qui analyse en profondeur les liens affectifs (uniques, purs et irremplaçables) entre une mère et ses enfants.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Eric Pauwels a commencé à préparer La Deuxième nuit quand il a appris que sa mère souffrait d’un cancer. Elle était âgée et la maladie s’est développée lentement, laissant le temps au cinéaste de se rappeler des souvenirs, du vécu, et des sentiments de cette femme dont il était si proche et avec qui la séparation allait être douloureuse. Nos vies sont sans cesse bouleversées par la perte des êtres chers et le titre de ce documentaire fait référence à cette deuxième nuit après la naissance, où l’on est séparé de notre mère pour dormir seul, loin de la chaleur de son corps, du battement de son cœur et de sa présence rassurante. Cette deuxième nuit de notre existence nous confronte pour la première fois à la solitude et au détachement.

Mais le film d’Eric Pauwels n’est pas triste. Au contraire, il raconte la vie de sa mère avec un certain lyrisme tout en faisant son deuil. Il narre ses souvenirs et sensations, utilise une multitude d’images et de sons provenant de différents supports (même une Super 8 avec une corrida de "El Cordobés" filmé durant un voyage en famille en Espagne) et il recréée des images. Il salue la liberté qu’elle lui a donnée, décrit le temps qui passe, puis termine son film avec une joyeuse fanfare et une neige allégorique.

Le réalisateur, qui s’est déjà rendu à différentes éditions du festival Punto de Vista, n’essaie pas de vous pousser aux larmes ni de faire une hagiographie de la femme qui l’a mis au monde. Il vous fait voyager dans son concept de l’exil, intensément personnel et subjectif, qui devient finalement universel et objectif quand les lumières se rallument. Ainsi, à la fin de la projection à Pampelune, de nombreuses personnes sont restées émues et de vifs applaudissements ont retenti.

La Deuxième nuit fait partie d’une trilogie avec Lettre d´un cinéaste à sa fille et Les Films rêvés. Il a été produit par Stenola Productions et Associate Directors en coproduction avec le Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles, le Centre de l'Audiovisuel à Bruxelles (CBA), Vlaams Audiovisuel Fonds, la RTBF et UMedia – Ufund. Les ventes internationales du film sont assurées par le Centre de l'Audiovisuel à Bruxelles (CBA).

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'espagnol)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy