29/06/2017 - Le cinéaste catalan se concentre ici sur les conflits familiaux de Salvador Dali, qui avait des relations houleuses avec son père comme sa soeur Anna Maria

Ventura Pons (Barcelone, 1945) a terminé il y a quelques jours, à Cadaqués, le tournage de Miss Dalí [+lire aussi :
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fiche film], également écrit et produit par lui (à travers sa société Els films de la Rambla). La troupe du film réunissait Claire Bloom, Siân Phillips, Miranda Gas, Joan Carreras, Josep Maria Pou, Alberto Ferreiro, Mercè Pons, Vicky Peña, Rachel Lascar et Mario Gas.

Ce long-métrage s’intéresse à la soeur de Salvador Dali, Anna Maria Dali, de quatre ans sa cadette. Jeunes, ils s’adorent. Et puis le contexte progressiste de l’Espagne républicaine, le monde heureux qui voit l’émergence d’artistes de la carrure de Federico Garcia Lorca et Luis Buñuel, s’évanouit d’un coup du fait des guerres qui frappent l’Europe, tandis qu’apparaît dans la vie du peintre l’énigmatique Gala et que le succès de ce génie du XXe est en train de devenir planétaire.

Pendant quarante ans, l’amour fraternel des débuts de leur vie (Anna Maria a été la première muse de l’artiste) s’interrompt tragiquement. Leurs personnalités sont fougueuses, libres et passionnées et ils sont affectés par toutes sortes de tourment sur les plans artistique, politique et social. Ainsi le film retrace une histoire très spéciale pleine de rancoeur, d’ambition et de pouvoir, le tout narré par le personnage qui donne son nom au film : Anna Maria dite miss Dali. 

Le tournage s’est effectué en deux temps : du 27 mars à la mi-avril, puis en mai-juin. Il s’est achevé il y a quelques jours dans des décors superbes de la Catalogne, comme Cadaqués et Cabo de Creus. Le film sera, selon les mots de Ventura Pons (Ignasi M. [+lire aussi :
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fiche film]), qui a personnellement connu plusieurs des personnages qu’il recrée dans son film, “une histoire marquée par la tramontane, ce vent qui balaie Ampurdán et Cadaqués avec force et violence et génère chez les habitants de ces villes ce caractère du plus pur surréalisme dont le divin Dalí a voulu se faire, au-dessus de tout et tout le monde, le plus grand exemple”.

(Traduit de l'espagnol)