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SAN SEBASTIAN 2021 New Directors

Selman Nacar • Réalisateur de Between Two Dawns

“San Sebastian est le seul endroit qui pouvait me guérir comme réalisateur”

par 

- Cineuropa a rencontré le metteur en scène turc après la première mondiale de son premier long-métrage, qui a gagné l’année dernière deux prix WIP au même événement

Selman Nacar • Réalisateur de Between Two Dawns
(© SSIFF/Gari Garaialde)

Dans Between Two Dawns [+lire aussi :
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interview : Selman Nacar
fiche film
]
, le premier long-métrage du réalisateur turc Selman Nacar, le grave accident de travail d’un employé déclenche une série d’événements qui confronte le fils du propriétaire de l’usine à des problèmes d’ordre administratif, moral, juridique et philosophique. Le film a été présenté dans la compétition New Directors au Festival de San Sebastian.

Cineuropa : En 2020, Between Two Dawns a remporté le prix WIP Europa de San Sebastian. Cette année, vous êtes de retour pour présenter votre film en avant-première. Que signifie ce prix pour vous, et qu’est-ce que l’avant-première dans la section New Directors à San Sébastian cette année représente pour le film ?
Selman Nacar : La meilleure chose avec ce prix, c'est qu’il nous a permis travailler avec d'excellentes sociétés de postproduction espagnoles, mais aussi avec nos sociétés de postproduction française et roumaine. Ce n’est pas toujours facile pour un premier film d'avoir le luxe de travailler avec ces sociétés sur une longue période, mais grâce à la COVID-19, nous avons eu plus d'un an pour travailler sur la postproduction. J’ai pu peaufiner chaque détail en matière de son et de couleur pendant le processus. Je pense que le fait d'avoir reçu ces prix et eu ce luxe a amélioré le film.

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C’est incroyable d’être à San Sebastian cette année. L’année dernière, je n’ai pas pu y assister, donc cette année, je suis venu. J’ai adoré la ville, l’architecture, le festival, sans oublier ma rencontre avec le public. Il y a deux ans que j’ai tourné ce film et après une telle attente, j’ai vraiment apprécié ce moment. C’est le seul endroit qui pouvait me guérir en tant que réalisateur.

Qu’est-ce qui vous a amené à écrire cette histoire ?
Je commence avec un personnage. J’écrivais un autre scénario avec le même personnage, et je trouvais que ce scénario n’était pas assez bon. J’ai donc décidé d’écrire l’histoire du personnage. Une fois fait, j’étais tellement content que j’ai décidé d’en faire un film, à savoir Between Two Dawns.

Ce qui constitue un crime est l’un des thèmes centraux du film. D’où vient cet intérêt ?
J’ai fait une licence de droit, je me suis donc toujours intéressé aux notions de crime, de justice et de morale. Je trouve qu’elles sont très cinématographiques. Ces problématiques vont parfaitement avec le cinéma que je fais, qui n’est ni tout blanc ni tout noir et me permet d’explorer les zones grises. Je trouvais que c’était là des sujets importants à aborder. Je ne crois pas qu’un film puisse apporter des réponses, mais il me permet de poser des questions qui me permettent d’aborder des sujets majeurs.

Quelles étaient donc les questions que vous souhaitiez poser ?
Jusqu’à quel point les gens peuvent-ils changer en peu de temps ? Je voulais voir la psychologie de mon personnage sur un temps très court, et voir à quel point nous pouvons être déterminés. Quelle est la nature de nos relations, lesquelles pouvons-nous qualifier de vraies et de fausses ? Je voulais aussi explorer les rapports entre la loi, l’éthique et la justice. Si la loi ne peut pas résoudre tous les problèmes de la vie, pouvons-nous alors juger nous-même ?

Le film a été tourné en Turquie avec un directeur de la photographie roumain et une postproduction qui s’est déroulée dans trois pays européens. Cela a-t-il été compliqué ?
Et le concepteur de production était germano-turc, je peux donc dire sans me tromper que le film était bel et bien international. Pour moi, c’était génial, j’ai étudié à l’université Columbia à New York, j’ai donc l’habitude de travailler avec des gens du monde entier. Je trouve que cela donne une autre perspective au film, et c’est une chose dont j’ai pu profiter.

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(Traduit de l'anglais par Karine Breysse)

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