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La Chine sera-t-elle l’eldorado du cinéma mondial ?

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- Avec 2 milliards d’euros de recettes au box office en 2012, le cinéma chinois se hisse à la deuxième place mondiale, loin derrière les 8,1 milliards d’euros des États-Unis. Sa croissance de plus de 30% par an en fait-elle pour autant un marché prometteur ?

La Chine sera-t-elle l’eldorado du cinéma mondial ?

Avec 2 milliards d’euros de recettes au box office en 2012, le cinéma chinois se hisse à la deuxième place mondiale, loin derrière les 8,1 milliards d’euros des États-Unis. Sa croissance de plus de 30% par an en fait-elle pour autant un marché prometteur ?

En 10 ans, des écrans multipliés par 10

Cette croissance s’appuie sur une politique active de construction de salles, elles se multiplient dans les grandes villes : de 1 300 écrans en 2002, le nombre des 13 100 a été dépassé en 2012. Si le rythme se ralentit dans les grandes villes, celles de taille moyenne prennent désormais le relais.

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Le nombre d’écrans par rapport à la population étant encore faible (un écran pour 100 000 personnes en Chine contre 12 000 en France), une marge importante de progression est à prévoir. D’autant que le cinéma est devenu un loisir populaire. La classe moyenne, dont le bassin de spectateurs potentiels est estimé à 200 millions, sort de plus en plus au cinéma pendant les weekends et les vacances, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.

745, c’est le nombre de films chinois produits en 2012

D’une centaine de films en 2002, 500 films en 2010, la Chine a produit l’année dernière 745 films, soit plus de 2 films par jours, ce qui le hisse parmi les premiers producteurs mondiaux (Inde plus de 1000, Nigéria 900 (en vidéo uniquement), USA 700, … France 279 voir Unesco). Alors même que cette production demeure confrontée à des difficultés de tout ordre qui freinent son développement comme la censure, le piratage, la concurrence très forte des superproductions notamment américaines….

La faible qualité de la production plombe les entrées en salle 

Si on constate une hausse de plus de 65% de nombre de séances disponibles (pour un total de 20 millions en 2012) l’augmentation des spectateurs ne suit pas le même rythme seulement + 24% (pour un total de 460 millions de spectateurs). Cet écart conduit à une baisse du nombre des spectateurs par séance : 32 spectateurs par séance en 2011 contre 23 en 2012. Si plusieurs explications de cette désaffection sont possibles : la principale est d’ordre institutionnel,  des films chinois primés au festival international sont censurés en Chine à cause des sujets politiquement sensibles ou des scènes « moralement inappropriées ». Conséquence : un tiers de la production totale n’accède pas aux salles. En 2012, des 745 films tournés, seuls 227 films ont été distribués.

Concurrence internationale très forte 

Les producteurs chinois subissent aussi la concurrence très forte des films internationaux essentiellement américains, d’autant plus qu’elle répond aux attentes des spectateurs avide de nouveautés hollywoodiennes. En termes d’entrées, seuls trois films chinois se classent parmi les 10 premiers films en 2012. En termes de recettes totales, 34 films étrangers, en majorité des superproductions made in USA, ont raflé plus de la moitié des recettes (en France, les films américains ont 45,3% de part de marché, les films français occupent 40,2%). Face à l’enjeu, de sévères quotas de protection restent imposés par l’administration responsable, the State Administration of Radio, Film and Television, communément connu comme “SARFT”, même s’ils se desserrent légèrement; 34 en 2012 (contre 20 les années précédentes).

Des politiques de coproductions ou d’acquisition menées de front 

Une politique coproduction internationale – considéré comme hors quota - cherche à attirer les producteurs et des artistes étrangers sur le sol chinois. Ainsi, en août 2012, le réalisateur américain James Cameron, extrêmement populaire en Chine grâce à Titanic et Avatar en 3D, a créé à Tianjin une coentreprise, la Cameron Pace Group China, avec des producteurs locaux. Autre exemple, le réalisateur Jean-Jacques Annaud tourne en Chine son prochain film financé en partenariat. Cela n’empêche pas des opérations financières de plus grande envergure. Dalian Wanda Group, l'un des plus importants propriétaires chinois de salles de cinéma est devenu en mai 2012, le premier opérateur mondial de salles de cinéma après l’achat de l’AMC Entertainment au prix de 2,6 Mds de dollars. Ce qui conduit une entreprise chinoise à contrôler le deuxième réseau de cinémas des États-Unis

Un avenir conditionné 

Ces initiatives prouvent que le marché chinois cherche son équilibre entre le dynamisme de sa production nationale - fût-elle protégée - et l’attractivité internationale pour satisfaire des consommateurs attirés par le cinéma. Reste à savoir si ce défi sera tenu face aux aspirations de la société. Tout en assurant sa compétitive à l’échelle internationale.

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