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Pavel Berčík

Producer on the Move 2010 – République tchèque

par 

Pavel Berčík fait partie des trois jeunes producteurs d'Evolution Films, société à laquelle on doit le documentaire primé Baluty, the Ghetto. Il a également produit le court métrage d’animation A Tear Is Needed de Kristina Dufková, élu meilleur film d’animation à AniFest en 2009. Il est diplômé de la FAMU, membre de l’association de producteurs ACE et du réseau de producteurs européens European Producers Network.

Cineuropa : Comment êtes-vous devenu producteur ?
Pavel Berčík : Quand je faisais du théâtre amateur, j’adorais le moment où, la pièce terminée, on sent qu'on a procuré au public de l'émotion et divers sentiments – les mêmes que ceux que je ressens après une bonne pièce ou un bon film. Je savais que je ne pourrais jamais devenir ni artiste, ni acteur, ni auteur, mais je voulais organiser et prendre part au processus créatif nécessaire pour faire un bon film.

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Pouvez-vous nous parler de Yuma que vous coproduisez actuellement avec Piotr Mularuk.
Je connais Piotr Mularuk depuis plusieurs années. J'ai toujours suivi ses projets et lui les miens. En 2007, quand je produisais le documentaire de Pavel Štingl, Baluty, the Baluty Ghetto, tourné à Lodz, Piotr s'est procuré des fonds auprès de l'Institut de cinéma polonais qui nous ont bien aidés à terminer le film. Nous lui rendons en quelques sortes la pareille avec Yuma.

Naturellement, c'est aussi parce que j'aime beaucoup ce projet. L’action se passe à la frontière entre la Pologne et l’Allemagne juste après la chute du Rideau de fer. On suit l'ascension puis la chute d’un jeune Polonais de 20 ans, gangster malgré lui, qui dérobe en Allemagne et ramène chez lui des choses que personne ne connaissait en Pologne à l’époque du communisme. Ce sera un "film de gangsters d’art et d’essai". J’aime bien le fait qu’il présente les années 1990 de façon réaliste et critique, contrairement à la plupart des films tchèques sur cette période.

Sur quels autres projets travaillez-vous actuellement ?
Mon projet le plus important en ce moment est To the Sea, qui sera réalisé par Karin Babinská. C’est un drame de chambre sur un homme qui part en vacances avec ses deux filles, issues de différents mariages. Le scénario de Petra Soukupová, adapté de son livre, a gagné le Prix de la Fondation RWE & Studios Barrandov en 2007. Je suis également en train de développer deux films familiaux : le film d'animation Tales from Gingerland et le film d'action Monsters and Detectives un film d’action. Je travaille aussi sur plusieurs documentaires, dont un sur la bière qui trace un portrait de la société tchèque autour de la pinte de bière.

Comment décririez-vous la situation actuelle du cinéma tchèque ?
L’industrie tchèque rencontre un gros problème : elle est en train de perdre la confiance du public local. Seuls les films commerciaux, dont la qualité est discutable, sont certains d’avoir du succès ; les films d'auteurs ne sont appréciés que par les critiques. Ces films ont en outre, à quelques exceptions près, le problème de ne pas avoir de succès au niveau international. Je pense que tous les producteurs tchèques sont en quête d'un moyen d'y remédier.

Qu’attendez-vous de votre participation à l’initiative Producers on the Move ?
Tous mes projets actuels sont de grande ampleur : il serait donc opportun de trouver des partenaires étrangers potentiels et de commencer à les promouvoir. Nous sommes également tout à fait disposés à travailler en tant que coproducteurs minoritaires ou prestataires de service pour des projets étrangers filmés en République Tchèque. Le Fonds tchèque soutient désormais les coproductions minoritaires et nous espérons que Bruxelles approuvera rapidement notre incitation à la production de 20%. En somme, la République Tchèque est en train de devenir un endroit côté pour tourner.

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