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Pierre Drouot • Directeur du VAF

"Entretenir notre histoire d’amour avec le public flamand"

par 

- Le directeur du VAF revient sur le succès populaire du cinéma flamand, et ses aspirations internationales

D’abord réalisateur, puis producteur (affichant à son palmarès des noms comme André Delvaux, Raoul Servais ou Jaco Van Dormael), Pierre Drouot est depuis 2006 directeur du Vlaams Audiovisueel Fonds (VAF). Il a vu se développer un véritable star system en Flandre grâce à l’exposition télévisuelle de ses talents, et mis en place différentes stratégies « d’attaque » du marché international, au cinéma mais aussi à la télévision.

Le cinéma flamand et son public
Depuis de nombreuses années, le cinéma flamand vit une véritable histoire d’amour avec son public. Ce qui est marquant, c’est la diversité des films qui rencontrent le succès. Si certaines productions, notamment des films pour jeune public, sont calibrées commercialement pour rejoindre une grande audience, des films plus exigeants réussissent aussi ce pari. J’aime bien prendre l’exemple de Hasta la Vista! [+lire aussi :
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, qui un peu comme Intouchables [+lire aussi :
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, traite de la question du handicap. Alors qu’Intouchables est un film profondément sympathique, qui cherche avec succès et talent à plaire à un très large public, Hasta la Vista! n’est pas à proprement parler un film « aimable ». Pourtant, l’urgence, le désir de raconter cette histoire fonctionne. Hasta la Vista! a attiré près de 250.000 spectateurs en Belgique, et plus de 100.000 en France. Le premier au box-office, Bullhead [+lire aussi :
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(467.000 entrées), n’est pas non plus « facile » dans son genre ! On compte 1,8 millions d’entrées en 2011, une baisse par rapport aux presque 2.1 millions d’entrées de 2011, mais un résultat néanmoins impressionnant pour un marché de 6 millions de personnes.

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Du petit au grand écran
Ce succès en salles se vérifie sur le petit écran. Sœur Sourire [+lire aussi :
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de Stijn Coninx, une figure du cinéma flamand, a fait plus d’1 million de spectateurs en deux diffusions (alors que le film est en français). La sérialisation de Loft [+lire aussi :
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(diffusé en 3 épisodes de 45’) a attiré 750.000 spectateurs par épisode en moyenne. Et on parle de 90.000 visionnages en VOD pour La Merditude des Choses [+lire aussi :
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. Il existe une vraie dynamique entre les productions télévisuelles et cinématographiques. Comédiens (et réalisateurs) acquièrent de la notoriété sur le petit écran, ce qui bénéficie aux films et contribue à faire connaître les auteurs. Les télévisions publiques et privées financent de nombreux films. Le VAF s’est associé en 2004 à la chaîne privée VTM pour créer le programme « Faits Divers », une série de films low budgets, qui a rencontré un joli succès. Le dernier en date, Weekend aan Zee, vient d’ailleurs de sortir en salles. Le secteur des séries télévisées est également très dynamique. On ne compte plus les records d’audience : plus d’1 million de spectateurs pour la mini-série Het goddelijke monster, 400 à 500.000 spectateurs en moyenne pour Vermist [+lire aussi :
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ou Code 37 [+lire aussi :
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. Le secteur se veut également innovant, et lorgne vers le modèle scandinave, et sa capacité d’exportation.

Vers l’internationalisation
Si la langue flamande représente une protection, qui retiendrait les spectateurs flamands, nous veillons à ce qu’elle ne représente par pour autant un facteur d’isolement. Les dernières sélections des films flamands dans les festivals internationaux, la participation de Rundskop aux Oscar, le remake de Loft aux Etats-Unis ont montré que notre cinéma s’ouvre sur le monde. Mais nous souhaitons également ouvrir notre région, et la rendre plus attractive pour les producteurs étrangers. C’est pourquoi nous sommes en train de mettre en place le programme Screen Flanders, qui à l’image de ce qui se fait avec Wallimage-Bruxellimage, permettra d’accueillir des producteurs locales, mais aussi étrangères, avec pour objectif principal de générer des retombées économiques en Flandre. C’est donc un nouveau pôle de financement en Belgique, qui viendra compléter les dispositifs du VAF bien sûr, mais aussi du CCA, de Wallimage et du Tax Shelter.

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