email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Sveinung Golimo • Producteur

Victoria de Knut Hamsun porté à l’écran

par 

- Sveinung Golimo produit Victoria, la dernière adaptation du roman de Knut Hamsun, avec Iben Akerlie et Bill Skarsgård en tête d’affiche

Filmkameratene est une société de production norvégienne à la tête de laquelle oeuvre avec diligence un tandem enthousiaste: John M. Jacobsen, le fondateur de cette société, et Sveinung Golimo que nous avons rencontré.

Cineuropa: Victoria est l’adaptation  d'un roman de Knut Hamsun, auteur norvégien Prix Nobel de littérature en 1920. C'est le premier film inspiré par ce livre paru en 1898 ?
Sveinung Golimo : Non, il existe déjà une version allemande de ce roman, tournée en 1935 dans l'ouest de la Norvège, ainsi qu'un film suédois réalisé par Bo Widerberg en 1979. Signalons aussi un film lithuanien datant des années 80. Mais c'est la première fois qu'on tire de ce livre un film norvégien. Cela fait quarante ans que John M. Jacobsen en rêve. Après bien des négociations il a fini par acquérir les droits que détenait, depuis les années 30, Paul Kohner, un célèbre agent américain. Financer le film n'a pas été facile: c'est surtout la Norvège qui a avancé les fonds.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Ce film a-t-il des chances de plaire à l'étranger ?
Oui, car il s'agit d'une belle histoire d'amour avec les ingrédients classiques: un amour romantique, contrarié naturellement, diverses péripéties. N’oublions pas que Victoria a été écrit à une période où les différences entre les classes sociales étaient bien plus apparentes qu'à l'heure actuelle. Mais le thème du film est d'actualité: les tensions familiales existent encore de nos jours, et les amoureux aussi. D’autre part, sur le plan international, on peut constater le succès récent d'adaptations dramatiques telles que Anna Karenine [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
ou la série télévisée Downton Abbey. C'est dans l'air du temps. Et puis, depuis quelques années, l'intérêt pour les productions norvégiennes va croissant. Les deux derniers films produits par Filmkameratene, Max Manus [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
et Trolljegeren [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Andre Øvredal
fiche film
]
(Le chasseur de trolls)
ont très bien marché à l'étranger.

Le lieu de l’action?
Comme Hamsun dans son roman n’en parle guère, nous avons opté pour Oslo. C'est Torun Lian qui a réalisé notre Victoria. On la connaît surtout pour son film Only clouds move the stars, film produit par Filmkameratene, qui a obtenu un Ours de cristal au Festival de Berlin en 1999. Le roman a été écrit par un homme, et nous avons trouvé intéressant de demander à une femme de se charger de la réalisation. Peut-être l'histoire y trouve-t-elle un nouvel équilibre...

Les acteurs?
C'est Torun qui les a choisis. Elle a confié le rôle-titre à Iben Akerlie, une jeune inconnue  sans expérience du cinéma, mais très crédible. Les jeunes gens, eux, sont connus en Scandinavie: Jakob Oftebro, qu’on peut voir dans Kon Tiki [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
, et Bill Skarsgård, un des fils du célèbre acteur suédois Stellan Skarsgård. La musique joue aussi un rôle non négligeable; elle est le fruit d'une collaboration entre quatre musiciens norvégiens: Jan Bang, Erik Honoré, Gaute Storås, qui a une longue expérience de la musique de film, et le trompettiste Arve Henriksen.

Hamsun semble vous intéresser particulièrement.
Oui, il se trouve qu'une de mes arrières-grands tantes l’a très bien connu quand il habitait au nord de la Norvège, à Hamarøy, vers 1870. C'est elle qui aurait servi de modèle à Hamsun pour créer le personnage de Victoria. Elle était la fille d'un négociant fortuné de Hamarøy, éprise d'un jeune homme d'origine modeste qui travaillait pour son père. Mais l'histoire d'amour a tourné court, car elle est morte à vingt-deux ans. Ma grand-mère vivait à Hamarøy il n'y a pas si longtemps. Il n’est donc pas étonnant que je sois particulièrement attaché à ce lieu familial, et à Victoria.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy