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Gilles Chanial

Producers on the Move 2013 - Luxembourg

par 

- Gilles Chanial fait partie de l'équipe de production de la société Red Lion, pour laquelle il a coproduit des films comme Le Goût des myrtilles, avec Michel Piccoli

Gilles Chanial, Producer on the Move luxembourgeois d’origine française, fait partie de la société grand-ducal Red Lion, ou il a coproduit notamment Le Goût des myrtilles avec Michel Piccoli.

Cineuropa : Quel est votre parcours ?
Gilles Chanial: J'ai une double formation passée à l'université de Lyon : une maîtrise de Physique Théorique et une maîtrise de Lettres modernes, option cinema. J'ai travaillé cinq ans comme ingénieur avant de m'y ennuyer et de retourner vers le cinéma. J'ai pris une année sabbatique pour passer un DESS en distribution et marketing espérant me destiner aux ventes internationales. Puis les choses se sont faites au hasard : un réalisateur, Pol Cruchten m'a proposé de l'accompagner au Luxembourg. J’ai commencé à la base: comme coordinateur sur Senteurs, un court métrage de Laura Schroeder. Puis j'ai appris le cœur du métier comme directeur de production sur les plateaux pour rapidement me tourner vers le développement et les financements. Je voulais me rapprocher de la création et du processus de fabrication des films.

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Vous occupez quelle place dans le paysage audiovisuel luxembourgeois aujourd’hui ?
Red Lion, la société que j'ai intégrée, a été crée par Pol Cruchten. Je crois que nous sommes identifiés comme une jeune société, qui privilégie avant tout les auteurs et l'envie de défendre un certain type de cinéma indépendant. Nous mettons l'accent sur le développement et accompagnons nombre de jeunes réalisateurs luxembourgeois du  court métrage vers le long.

Le Grand Duché est assez petit, est-ce que cela a des répercussions par rapport à votre travail de producteur ?
La spécificité du Luxembourg est sans doute que nous sommes — même pour les films dont nous développons le script — presque contraints à la coproduction. Mais cette contrainte est aussi une force ! Nous jouissons certainement de l'un des meilleurs systèmes de Tax Shelter et d'un Film Fund qui nous pousse à l'ouverture, sans barrière de langue. J'ai eu la chance de coproduire avec la France et la Belgique mais aussi avec l'Autriche, l'Allemagne, la Hollande et l'Irlande. En ce sens, nous sommes très européens.

Est-ce que vous avez déjà eu quelque chose comme un projet « presque idéale » à produire ou est-ce que ce type de projet n’existe pas ?
Chaque film est un prototype et je ne sais pas s'il existe d'expérience idéale. C'est important pour nous de (co-)produire des films où aucune concession artistique n'est faite pour les besoins de la coproduction. Ainsi, je suis heureux d'avoir contribué à l'existence de films fragiles avec un partis-pris esthétique fort et une vraie prise de risque — comme L'étrange couleur des larmes de ton corps, le "neo-giallo" d'Hélène Cattet et Bruno Forzani ou Le Goût des myrtilles  de Thomas de Thier avec Michel Piccoli — autant que d'avoir pu mener à bien le tournage de Les Brigands de Pol Cruchten et Frank Hoffman , l'adaptation du classique allemand de Friedrich von Schiller en un film noir contemporain, que nous avons développé durant quatre longues années!

Qu’est-ce que vous avez en vu pour l’avenir ?
Nous allons continuer de fonctionner aux coups de cœur, en élargissant notre champ d'investigation, peut-être en direction de l'Europe de l'est. Nous espérons coproduire à la fin de l'été le nouveau film de Sandrine Veysset  (Y'aura t'il de la neige à Noël?) que nous tenons l’une des grandes auteurs françaises, ainsi que deux documentaires de création, le premier tourné en Ukraine et l'autre à Lagos sur la vie de Fela Kuti. Nous développons par ailleurs les long métrages de deux jeunes réalisateurs luxembourgeois dont nous avons produit les courts: Gutland de Govinda Van Maele et Barrage de Laura Schroeder, dans lesquels nous plaçons beaucoup d'espoirs.

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