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Alessandro Verdecchi

Les ambitions d'un producteur

par 

- L'entrepreneur italien à la tête de Verdecchi Film, nous a raconté son métier, les projets et les défis d'un grand petit groupe

«Nous sommes disponibles aux nouveaux projets en collaboration avec des producteurs étrangers». L’italien Alessandro Verdecchi regarde à l’Europe et, tout en faisant le bilan de son activité, parle de coproductions, projets et nouveaux défis.
Le groupe Verdecchi Film, dont la création a été annoncée à la dernière Mostra de Venise, inclut les 4 sociétés gérées par les frères Alessandro et Vincenzo Verdecchi: à partir de Veradia Film, coproductrice de films tels que Tosca de Benoît Jacquot, à Misani Film plus centrée sur la production de films de qualité, à Orango Distribuzione qui s’occupe principalement de porter dans les salles les films produits par le groupe mais aussi des projets étrangers, à la société née en 2001, Pegaso Film pour la réalisation de productions télévisuelles.
Les projets donc se suivent pour ce petit groupe, qui, en plus que produire distribue et se charge des ventes internationales, et depuis peu a pris en main la gestion des prestigieux studios de Skopje en Macédoine.

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A 6 mois de la création de la nouvelle structure quel bilan faites-vous de votre activité?
«Le bilan est décidément positif. Malheureusement la situation actuelle est difficile aussi bien en Italie qu’à l’étranger et les objectifs que nous avions fixé sont repoussé. Nous produisons actuellement le film de Tonino Zangardi Prendimi avec Valeria Golino mais nous continuons aussi avec la distribution: nous avons récemment pris l’américain Tortilla Soup».

Que pensez-vous de la situation actuelle du secteur de la production et des nouvelles propositions législatives en la matière?
«Les propositions qui sont sorties des différentes rencontres, du Ministre Giuliano Urbani (le ministre de la Culture italien, nda) mais aussi des associations professionnelles telles que l’ANICA ou l’API, sont intéressantes. Mais les contacts entre producteurs, surtout avec les étrangers, restent difficiles au-delà des liens personnels.
Je pense que de ce point de vue on pourrait faire plus, en créant plus de moments de rencontre. Il existe des ateliers promus par le programme MEDIA mais je pense que les gouvernements devraient aider à dépasser cette barrière des ‘connaissances’.
Nous sommes très intéressés aux échanges avec les producteurs italiens et étrangers. Dans notre société nous avons une personne chargée exactement de cela, Loris Curci et j’en profite pour dire que nous sommes disponibles à recevoir de nouveaux projets en vue d’une collaboration».

Etes-vous satisfait du mécanisme des coproductions ?
«La chose fondamentale est de simplifier le système bureaucratique lié aux coproductions avec les autres pays de l’Union. Je dois pouvoir investir ne serait-ce que 5 pour cent dans un projet européen ambitieux et pouvoir le faire en bénéficiant des mêmes aides et du même traitement que j’ai quand je met la même somme dans un film italien. Nous sommes dans un marché libre mais les lois ne semblent pas s’être adaptées, on a besoin d’accords plus modernes qui tiennent compte des nouveaux facteurs économiques.
Comme les américains qui partent avec un bassin de 300 millions de spectateurs, nous avons aussi cette possibilité, atteindre 200 millions de personnes. Si un projet est coproduit par 3-4 pays, il sortira au moins dans ces pays, aura plus de financements, la possibilité d’être mieux suivi. Pour l’Italie il faut essayer de créer des bases industrielles solides, qui puissent garantir un départ plus stable pour nos productions. Nous ne devons pas nous remettre uniquement au cas isolé de succès à l’étranger, qui arrive par hasard et non seulement parce que le film est bon».

Parlez-nous de ce nouveau projet en Macédoine
«En occasion de la signature d’un accord bilatéral de coproduction (de type traditionnel, avec des investissements minimum de 20 pour cent), entre notre pays et la Macédoine, nous avons connu le premier Ministre macédoine et nous avons pris en considération la gestion des Studios de cinéma de Skopje. Je dois aller faire une reconnaissance technique mais j’ai déjà vu qu’ils sont en bon état, gigantesques, construits en style soviétique. Et ils sont suffisamment modernes, bien fournis en technologie numérique et bien situés. On pourrait y aller tourner des films italiens et européens. C’est un nouveau défi pour notre petit groupe».

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