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Anya Rutsche

« Il existe tellement de bons films sur le marché mais il n’y a aucune publicité autour »

- Cineuropa a rencontré Anya Rutche lors d’un séminaire sur les nouvelles tendances dans la distribution et le marketing des films, le 16 octobre à Bruxelles.

Anya Rutsche

Cineuropa: Que faites-vous chez LBI et quels sont vos objectifs ?

Anya Rutsche: Je travaille dans une agence, LBI Germany AG, où je m’occupe du marketing et des stratégies numériques sur les réseaux sociaux pour différents clients.

Mon principal client est Paramount Pictures en Allemagne. Je travaille avec eux depuis presque 4 ans. J’ai beaucoup appris sur la promotion des films en les aidant et j’ai participé à différents festivals de cinéma où j’ai fait des présentations et des ateliers.

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Cela m’a incitée à créer ma propre société, ou du moins à travailler comme freelance sur différents projets de film. Mon but est d’aider les films indépendants à établir une communauté de fans, à construire un public pour ces films, car il y a beaucoup de bons films sur le marché, mais personne n’entend parler d’eux car ils ne font aucune publicité. Mon but est de leur donner plus de visibilité auprès du public.

Quels conseils donneriez-vous aux producteurs indépendants dans leur utilisation des réseaux sociaux ?

S’ils ont un bon scénario et qu’ils sont prêts à tout pour le défendre comme ce devrait être le cas pour tout producteur qui produit un film, je leur conseillerais d’informer le maximum de personnes autour d’eux et de raconter au public pourquoi le projet leur tient tant à cœur. Voilà mon conseil. Il n’y a pas forcément besoin de stars dans un film. Bien sûr, c’est plus facile quand on a de l’argent et des stars, mais rien n’est impossible si vous avez derrière un bon scénario, une histoire que vous souhaitez transmettre au public. Il faut juste des techniques et bien savoir les utiliser. C’est là que je peux les aider en leur apprenant à maîtriser ces techniques.

Cela ne se passe pas comme ça d’habitude ?

Non, car tout le monde n’aime pas les réseaux sociaux, ou ne trouve pas le temps de les utiliser, même si cela ne prend que 5 minutes. Cela me demande 5 minutes car je sais comment les utiliser, mais cela peut prendre plus d’une heure pour quelqu’un qui n’en a pas l’habitude. Cela peut être chronophage car il ne s’agit pas seulement de poster un message, il faut aussi réagir aux commentaires des internautes.

Vous devez dialoguer avec votre public, et c’est pourquoi cela demande tant de temps. Utiliser les réseaux sociaux pour faire de la publicité ou promouvoir quelque chose est à la portée de n’importe qui. Établir un contact et dialoguer avec son public, cela prend beaucoup plus de temps.

Bien sûr, ce serait vraiment appréciable que tout le monde le fasse. Mais la situation s’améliore, on s’aperçoit que les réseaux sociaux sont utiles et qu’ils sont nécessaires, surtout lorsque leur budget publicitaire est limité. Mais pour certains c’est encore trop compliqué, même si cela s’améliore et que les gens s’efforcent de travailler avec, ou de trouver une personne qui sait s’en servir.

Bien sûr, le financement participatif (crowdfunding) est aussi un outil intéressant car il ouvre de nombreuses possibilités.

S’il y a un vrai sujet derrière le film et si vous communiquez autour, alors je pense qu’il est facile de lui trouver un public prêt à le soutenir.

Quelles sont les meilleures stratégies que vous préconisez ?

Paramount s’en sort très bien, mais je ne suis pas sûre qu’on puisse prendre Paramount comme modèle. Comme ils ont beaucoup d’argent, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, créer des applications sur Facebook, jouer avec, car ils disposent d’un énorme budget publicitaire.

Mais pour des films indépendants, il y a beaucoup d’autres exemples. J’en ai donné un lorsque j’ai présenté le film allemand The Child [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, qui date de 2011. Ils ont beaucoup travaillé sur Facebook, et les internautes ont été très réactifs  Ils leur ont demandé tout un arsenal de questions : que pensez-vous de l’affiche ? Quelle affiche choisiriez-vous ? Et la bande son ? Quels groupes voudriez-vous entendre sur la bande originale ?

Ce dialogue avec les fans a permis de les impliquer et a renforcé leur investissement émotionnel : ils se sont sentis comme de vrais ambassadeurs. Ils se sont appropriés le film et c’est pourquoi le public a été incité à voir le film. C’est un très bel exemple. Sachez impliquer les internautes et les utilisateurs des réseaux sociaux, sachez travailler avec vos amis, votre public, au lieu de vous contenter de poster des messages sur la toile.

 

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