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Celina Murga • Réalisatrice

“Il est primordial de se concentrer sur ce que l’on souhaite vraiment filmer”

par 

- Celina Murga était en compétition à la Berlinale avec The Third Side of the River, parrainé par Martin Scorsese en personne

Celina Murga • Réalisatrice

L’Argentine Celina Murga s'est lancée sur la scène internationale à l'occasion du Festival de Berlin avec The Third Side of the River [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, un projet développé quasiment depuis le début avec le soutien de Martin Scorsese. En plus d'avoir à ses côtés le cinéaste américain, producteur délégué du film, Murga a trouvé des coproducteurs en Allemagne et aux Pays-Bas, bien que le récit qu'elle narre se déroule dans sa province natale, Entre Ríos. Le film raconte le difficile passage à la maturité d’un adolescent nommé Nicolás qui est le fils illégitime d’un médecin respecté, dans une petite ville d’Argentine.

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Cineuropa : L’atmosphère silencieusement opprimante dans laquelle Nicolás a l'impression de vivre se reflète dans son environnement. Pourquoi avoir choisi votre lieu de naissance comme théâtre de cette histoire ?
Celina Murga : C’est le genre d’histoire qui pourrait autant se dérouler à Entre Ríos que dans n'importe quelle autre province argentine. Ici, il est possible de rencontrer des hommes qui entretiennent deux familles à la fois. Et puis j’aime bien montrer ma province natale dans mes films : sa géographie, ses couleurs, ses textures et les bruits qu’on y entend m’inspirent.

Bien que vous ayez été assistée, dans l'écriture du scénario, par Gabriel Medina, avez-vous rencontré des difficultés pour dépeindre les deux personnages principaux, tous deux masculins ?
Les personnages principaux de mes précédents films ont toujours été féminins. Pour cette histoire, j'ai en effet eu besoin de l'aide d'un co-scénariste, car le film propose une vision du monde qui correspond à une certaine idée de la masculinité, très ancrée dans mon pays, socialement et culturellement. Pour cet aspect, Gabriel et Martin Scorsese m’ont beaucoup aidée.

Vous avez connu Scorsese en remportant une bourse qui vous a permis de bénéficier de sa supervision pendant une année entière sur un scénario, celui de ce film. Cependant, votre relation a évolué et le cinéaste est devenu le producteur délégué du film. Qu’avez-vous appris de lui ?
Il a été très pragmatique dans ses conseils. Scorsese m’a dit que le plus difficile pour un réalisateur est de rester concentré sur la véritable essence de la scène qu’il est en train de filmer. C’est le conseil le plus précieux qu’il m’ait donné. Beaucoup de choses se passent durant un tournage, qu’il s’agisse d’une grande ou d’une petite production, de sorte que rester concentré sur ce que l’on souhaite vraiment filmer est à la fois essentiel et compliqué.

Ce film est une coproduction euro-argentine. Avez-vous noté des différences par rapport à vos travaux précédents ?
Pas de différences majeures, non. Nous avons eu la chance de pouvoir interagir beaucoup avec nos partenaires allemands et néerlandais. Nous nous sentons aujourd’hui comme une grande famille.

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(Traduit de l'espagnol)

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