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Olias Barco • Réalisateur

"La Belgique est l'Hollywood d'Europe"

par 

- Le réalisateur Olias Barco a présenté à la Berlinale son dernier court Raconte moi des salades, qui se déroule le temps d'une journée dans la cuisine d'un restaurant à Bruxelles

Olias Barco • Réalisateur

Le réalisateur français Olias Barco (Kill Me Please [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
) a récemment présenté à la Berlinale son dernière travail, le court-métrage Raconte moi des salades. Ce film de 10 minutes se déroule le temps d'une journée dans la cuisine de son restaurant à Bruxelles. Ici sont rassemblés trois religions et quatre nationalités. Le patron (Nicolas Buysse) ne peut plus payer ses fournisseurs ni ses employés, pas même le gaz. Il fait chaud, la tension monte dans la cuisine où les gens sont fatigués. La crise économique se cristallise dans un espace de 15m2…

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Cineuropa : Pourquoi avez-vous décidé de tourner ce court-métrage ?
Olias Barco : J’avais envie de parler de la crise dans laquelle on est confronté aujourd’hui à travers ce restaurant et à travers le personnel qui y travaille. Je trouvais intéressant de parler aussi bien d’un africain, que d’un arabe, que d’un belge, que d’un français, et parler ainsi de différentes nationalités et cultures. Pour moi une cuisine d’un restaurant est le microcosme d’un monde, c’est conflictuel et a la fois chaleureux. Je voulais parler de ça et je me suis dit que ça aurait été intéressant de mélanger le personnel de la cuisine avec des acteurs professionnels, pour faire un film sincère et honnête. Ce film est un mélange de fiction et documentaire et raconte l’ironie de la vie et les problèmes auxquels le patron d’un restaurant est confronté, comme la difficulté à payer les fournisseurs ou les employés qui ont des soucis.

Comment avez-vous travaillé avec cette équipe d’acteurs professionnels et amateurs ?
J’ai travaillé avec eux avant le tournage, on a fait une sorte de workshop, comme au théâtre, je les ai fait travailler ensemble et je les ai mis en confrontation. Au final les acteurs amateurs ont pris la main des professionnels et ont joué très bien, c’était très intéressant.

Comme pour votre dernier long-métrage Kill me Please, vous avez collaboré avec Guillaume et Stéphane Malandrin…
Guillaume et Stéphane sont comme une famille pour moi. Ils ont fondé leur propre société de production à Bruxelles, Altitude 100, et nous avons coproduit ensemble RMDS. D’ailleurs, c’est grâce à eux si j’ai quitté Paris pour m’installer en Belgique, et je dois dire qu’ici j’ai trouvé une atmosphère incroyable, très amicale et collaborative, où il n’y a pas de jalousie ou de mesquinerie. Je suis très proche de toute une bande de réalisateurs, et chaque fois que l’on écrit un scénario, on se le montre, on le critique. Nous avons un rapport très honnête. Je trouve ça formidable, c’est un climat que je n’ai pas trouvé en France.

Vous aimez beaucoup la Belgique…
Oui, j’aime travailler en Belgique. Il y a plus de liberté, il n’y a pas les puissants acteurs économiques qu’il y a ailleurs et le système est plus sain. Et grâce au Tax Shelter, il y a plus de possibilités pour les réalisateurs.
Moi, je dis toujours que la Belgique c’est l’Hollywood d’Europe. C’est comme un plateau de cinéma à ciel ouvert. A Bruxelles vous pouvez tourner n’importe quoi, vous vous baladez dans les différents quartiers et vous avez différente époques, ces contrastes architecturaux rendent crédibles tous les décors. Bruxelles m’inspire.

Vous alternez la réalisation de longs-métrages et de courts-métrages. Quel-est votre rapport au format court ?
Le court-métrage est une bonne école pour les jeunes réalisateurs mais ça reste aussi un film à part entière qui ne comporte pas, bien sûr, les complications financières du long-métrage. Je ne pense pas au format court comme une œuvre mineure, et je trouve normale qu’un réalisateur de long-métrage puisse faire ensuite des courts-métrages. Pour moi les deux se valent, c’est comme un romancier qui alterne l’écriture de romans et des nouvelles courtes.

Quels-sont vos prochains projets ?
J’en ai deux. Vu l’accueil très positif de RMDS à Berlin, j’ai maintenant envie d’en faire une version longue. L’autre projet, aussi un long-métrage, s’appelle Frère blanc, et se tournera entre la Belgique et l’Italie. Ce sera une comédie ironique sur la société européenne centrée sur un eurocrate qui travaille comme inspecteur pour l’OLAF (Office Européen de Lutte Antifraude) et qui va être confronté à toutes sortes de problématiques.

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