16/04/2003 - Le chef de la société de production norvégienne parle du projet le plus ambitieux qu'il n'ait jamais affronté: Playing Ibsen, une coproduction internationale à tourner en Italie

Bjarne Bjørndalen à la tête de Cylinder productions est sur le point de clôre les négociations pour la réalisation du dernier film de Erik Gustavson, un projet né en 1999 avec le titre Le norvégien et récemment intitulé Playing Ibsen.

Après plusieurs problèmes, votre projet semble finalement être arrivé à un important résultat, une coproduction internationale qui vous permettra de tourner Playing Ibsen
«Nous avons commencé à travailler sur il y a cinq ans. On est parti d’un projet consacré au marché interne, pour arriver à un film en langue anglaise situé en Italie dans les années de la guerre de 1860. Réaliser un film dans un autre pays veut dire dépendre d’un soutien financier qu’on peut trouver localement et unir les forces à celles d’autres pays. Notre principal partenaire est l’italien Prometeo, mais la production inclut aussi le Royaume Uni, l’Allemagne et le Danemark. Si tout ira bien nous serons près avant 2004, mais le cas échéant sûrement avant 2006, centenaire de la mort de Henrik Ibsen».

Quel soutien avez vous reçu du Norsk FilmFund ?
«La situation de la production en Norvège n’est pas très favorable même si elle est en train de s’améliorer. Le Norsk Film Fund a été réorganisé, et la grande nouveauté consiste en une redistribution des financements qui prévoit moins de financement pour un plus grand nombre de films, mais aucune aide pour les projet les plus importants et Playing Ibsen en est un. Par rapport aux autres pays de la Scandinavie, notre système est beaucoup plus faible et il nous épaule de manière plutôt légère. Pour obtenir un financement, on peut choisir deux voies: la première est celle commerciale, qui dois garantir un certain nombre de spectateurs en salle. 50 pour cent du financement du film peut ainsi être obtenu avec la limite fixée à 10 millions de couronnes, mais c’est très risqué. La deuxième solution est dans un certain sens plus simple parce que on est jugé sous le profil artistique, mais les financements sont beaucoup plus faibles».

Avez-vous d’autres projets à l’étude ?
«Quand il faut 4 ou 5 ans pour réaliser un film il faut nécessairement s’occuper aussi d’autres projets. Cylinder est actuellement en train de produire des clips publicitaires, documentaires et productions mineures en plus que des collaborations pour d’autres long-métrages.
Il est nécessaire de garder une continuité dans le travail qu’on fait».