email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Ingrid Kopp • Directrice du département projets numériques au Tribeca Film Institute

par 

- Cette année Ingrid Kopp fait de nouveau partie des intervenants au Forum du financement du Marché du Pixel (8 octobre)

Ingrid Kopp  • Directrice du département projets numériques au Tribeca Film Institute

Ingrid Kopp, la directrice du département projets numériques du Tribeca Film Institute de New York, où elle supervise aussi le fonds pour les nouveaux médias (New Media Fund), va de nouveau faire partie des intervenants au Forum du financement du Marché du Pixel (8 octobre), organisé dans le cadre du Forum du cross-média Power to the Pixel (7-10 octobre)

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

"Nous accordons des aides allant de 50 000 à 100 000 dollars (entre 38 000 et 77 000 euros) par projet", explique Kopp. Aux États-Unis, les documentaires sont rarement soutenus, d’où la création de notre fonds. Souvent, nous sommes les premiers à fournir une aide financière". Le fonds, créé en 2011 avec l’aide de la Fondation Ford, verse en tout 400 000 dollars par an (environ 300 000 euros) à quatre à huit projets interactifs de documentaires d'intérêt social. Comme l'indique Kopp, le fonds a une portée universelle et il accueille des projets du monde entier : "N’importe qui, quelle que soit sa provenance, peut soumettre une demande tant qu'elle porte sur un projet non fictionnel traitant de problèmes sociaux contemporains". Les candidatures pour la première session d'attribution d'aides de 2015 sont ouvertes depuis le début de ce mois, jusqu'au 5 novembre 2014. Un second appel à candidatures suivra au printemps prochain.

En 2014, le fonds a aidé Brett Gaylor pour le projet Do Not Track, un exposé en ligne sur la collecte des données personnelles, et Ram Devineni pour Priya’s Shakti, une bande dessinée en réalité augmentée illustrant la violence sexiste en Inde. "En tant que fonds, nous pouvons soutenir tout un éventail de projets, de tailles et de formes différentes. Nous ne recherchons pas un projet type, souligne Kopp. Priya’s Shakti est une bande dessinée alors que le projet Use of Force, épaulé en 2013, jouait avec la notion de la réalité virtuelle. Nous avons aussi financé des projets complémentaires à des longs métrages documentaires. Maintenant que nous avons des projets concrets à montrer en exemple, les candidats osent nous soumettre des projets de plus en plus audacieux. J’adorerais financer un jeu, mais nous n'en avons pas encore trouvé qui fasse l'affaire". 

Pour évaluer le succès d’un projet, la manière dont il engage le public à participer et son niveau d’innovation sont, selon Ingrid Kopp, des critères clefs : "Je réfléchis beaucoup aux différents modèles commerciaux possibles et aux partenaires potentiels pour chacun des éléments des projets, mais les retombées commerciales ne sont pas notre priorité. Au-delà de l'interactivité du projet avec le public, je dois y déceler une idée novatrice. 18 Days in Egypt, un des premiers projets que nous avons soutenus, nous a appris comment gérer une plateforme ouverte nourrie par les utilisateurs".

Le projet éducatif Lyka’s Adventure, de Lance Weiler, avait toutefois un business plan intéressant et innovant. Ce projet multi-plateformes, soutenu par le fonds en 2012, comprend une série de huit livres publiés par Penguin Books, une application éducative et un jouet interactif qui sera mis sur le marché au Royaume-Uni en 2015.

Ingrid Kopp ne s’occupe pas uniquement du fonds ; elle organise aussi plusieurs évènements, notamment une conférence interactive pendant le Festival de Tribeca et les Tribeca Hacks hackathons, de plus en plus populaires. "Les hackathons nous aident à dénicher des projets et des talents ainsi qu’à faire connaître à des artistes représentant différentes disciplines ce que signifie le travail interactif". Kopp prévoit d’étendre l'expérience des Hacks hackathons au niveau international. En mars dernier, elle a organisé le premier Tribeca Hacks hackathon international en Suisse, au CERN. Un évènement similaire a suivi à Paris, au mois de juin, et le festival du documentaire Dok Leipzig va accueillir l'opération pendant trois jours en octobre. "Nous voulons devenir internationalement connus, or les hackathons nous permettent d'accéder à des zones parfois délaissées", affirme Kopp. Au-delà des hackathons, Madame Kopp se rendra cette année en Australie et en Nouvelle-Zélande pour participer à des conférences et ateliers. Elle veut aussi se rapprocher de l’Afrique et de l’Asie en 2015.

La conférence Power to the Pixel (7 octobre) et le Forum du financement du Marché du Pixel (8 octobre) sont pour elle des rendez-vous clefs pour entretenir son réseau international. "Cet évènement réunit énormément de personnalités du domaine interactif, avant tout européennes, or nous avons besoin de partenaires dans les domaines du financement, de la distribution et du marketing. Cette manifestation est le cadre idéal pour discuter et élaborer les possibilités de coopérations avec des maisons comme Arte. Aux États-Unis, nous n’avons pas vraiment d'espace de ce genre".

Le Forum du cross-média Power to the Pixel se tiendra du 7 au 10 octobre. Les tickets pour la conférence du 7 octobre et le Forum du financement du 8 peuvent être achetés en ligne sur le site de Power to the Pixel

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy